CSDHI – L’Association des écrivains iraniens (IWA) a publié une déclaration dans laquelle elle tient le gouvernement de la République islamique directement responsable de la vie du cinéaste, poète et membre d’IWA, Baktash Abtin.
Baktash Abtin, dans un coma artificiel à cause de la Covid-19
Il se trouve dans un coma artificiel à cause du refus des autorités iraniennes de lui accorder un traitement médical approprié pour la COVID-19.
Le défenseur des droits humains Baktash Abtin a contracté la COVID-19 pour la deuxième fois début décembre 2021. Il purgeait alors sa peine de six ans de prison à la prison d’Evine. Baktash a bénéficié d’une permission médicale le 13 décembre, date à laquelle on l’a transféré dans un hôpital.
Le 1er janvier, l’Association des écrivains iraniens a indiqué que M. Baktash se trouvait dans un coma artificiel à la suite de la détérioration de son état de santé.
Dans un communiqué publié quatre jours plus tard, elle a annoncé que son état physique avait atteint un stade « gravement alarmant » en raison de l’absence de soins médicaux et du retard pris par les responsables de la prison pour le transférer à l’hôpital.
Il faut libérer tous les membres emprisonnés de l’Association des écrivains iraniens
Condamnant les « affaires fabriquées » et le « meurtre silencieux » d’écrivains en quête de liberté, IWA a demandé la libération immédiate et inconditionnelle de tous ses membres.
Keyvan Bajan, Reza Khandan-Mahabadi et Arash Ganji sont les autres membres de l’Association qui purgent actuellement des peines de prison en Iran.
La branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran est présidée par le juge Moghiseh. Ce dernier a jugé Baktash avec ses coaccusés et collègues d’IWA, Reza Khandan Mahabadi et Keyvan Bajan, le 22 janvier 2019. Le juge a condamné Baktash à cinq ans d’emprisonnement pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et à un an pour « propagande contre le système », le 15 mai 2019. Puis, le juge Ahmad Zargar de la branche 36 de la cour d’appel de Téhéran a confirmé sa peine en décembre 2019.
Les forces de sécurité du régime ont arrêté puis transféré Baktash à la prison d’Evine pour purger sa peine, le 26 septembre 2020. Les autorités l’ont empêché de recevoir un traitement extérieur pour des douleurs à l’aine pendant quatre mois. Puis, finalement, elles ont consenti à transférer Shohadaye Tajrish à l’hôpital, le 18 juillet. Là, elles l’ont enchaîné au lit.
Source : IHR