CSDHI – L’exploitation minière est l’une des industries les plus essentielles au monde qui existe depuis des milliers d’années. Il y a 20 000 à 40 000 ans, les premières personnes ont commencé à extraire des minéraux précieux de la terre. Avec le temps, la découverte et l’avancement de la technologie pour faciliter le processus, l’industrie minière en a grandement bénéficié.
Les protocoles de sécurité dans l’industrie minière sont inexistants
De nos jours, la sécurité des mineurs est au premier plan. D’ailleurs, de nombreux protocoles et mesures sont devenus des lois pour les protéger sur leur lieu de travail. Par conséquent, les incidents miniers sont rares dans le monde. Cependant en Iran, les lois et les protocoles de sécurité sont inexistants.
L’Iran est l’un des plus importants producteurs de minéraux au monde. Il est classé parmi les 15 principaux pays riches en minéraux. Il détient quelque 68 types de minéraux, 37 milliards de tonnes de réserves prouvées et plus de 57 milliards de tonnes de réserves potentielles d’une valeur de 679 milliards d’euros en 2014.
Les effets environnementaux de l’exploitation minière, ainsi que le traitement métallurgique, causent régulièrement des problèmes majeurs de santé et de sécurité au travail. Cependant, le gouvernement iranien est aveugle sur ce sujet. Celui-ci n’a jamais pleinement réalisé les évaluations des impacts environnementaux, de sorte que les mineurs iraniens risquent leur vie chaque jour où ils vont travailler.
Il n’existe aucun syndicat en Iran pour protéger les travailleurs
Si les travailleurs iraniens ont techniquement le droit de former des syndicats, il n’existe aucun système syndical en Iran. D’ailleurs, le droit de grève n’est pas respecté par le régime. Depuis l’arrivée au pouvoir des mollahs en 1979, les protestations et les grèves sont systématiquement réprimées par des répressions violentes et des arrestations arbitraires.
Une grande partie de l’infrastructure industrielle en Iran est largement dépassée. Effectivement, de nombreux sites de construction et d’exploitation minière fonctionnent régulièrement avec des matériaux inadéquats. Par conséquent, les accidents sont fréquents. Les responsables de ces sites refusent d’investir dans des mesures de sécurité, et comme les sanctions internationales bloquent l’importation de nouveaux équipements, ce sont les travailleurs qui en subissent les conséquences.
Environ deux millions de personnes travaillent directement ou indirectement dans les mines iraniennes. L’Iran compte environ 5 400 mines en activité. Elles emploient plus de 91 000 personnes, dont 90 mines de charbon en activité employant environ 10 000 personnes.
Ces dernières années, un nombre stupéfiant de catastrophes liées aux mines se sont produites en Iran. En mai 2017, environ 23 mineurs sont décédés. Des dizaines d’autres ont été blessés et pris au piège lorsqu’une mine de charbon du nord de l’Iran s’est effondrée suite à une explosion de méthane.
Les incidents s’accumulent
Plusieurs incidents ont marqué le début de l’année 2020. À Delijan, le 6 janvier, un travailleur de la mine a été électrocuté lorsque des échafaudages sont entrés en collision avec des câbles à haute tension. Quelques jours plus tard, Mojtaba Tagizadeh est mort. Quatre autres mineurs ont été blessés lors de l’effondrement du tunnel numéro 20 de la mine de charbon de Hamkar. Un accident dans un tunnel de la mine de charbon d’Asafij, à Bahabad, a entraîné la mort d’un travailleur de la mine fin janvier. Une bétonnière a écrasé un mineur de la mine de charbon de Kerman. Le mois suivant, un travailleur de la pierre à Khusuf est mort dans un éboulement. Deux travailleurs de la mine de Tashkouieh à Bafq sont morts asphyxiés à cause d’une fuite de gaz.
Outre le manque cruel de mesures de sécurité, les travailleurs iraniens, et en particulier les mineurs, sont confrontés à d’importants retards de salaire. Parfois, les employeurs ne versent pas leur salaire pendant des mois.
Ce ne sont là que quelques-unes des choses que les travailleurs iraniens doivent endurer. La plupart des employeurs sont affiliés au régime à un degré ou à un autre. Pas étonnant que la vie et les conditions de vie de leurs employés aient peu d’importance pour eux.
Le régime fait régulièrement des promesses vides à ceux qui défendent leurs droits, qui se rassemblent par centaines et par milliers pour exprimer leurs griefs ou arrêter les manifestants au lieu de résoudre les problèmes de la société iranienne.
Les travailleurs iraniens sont arrivés à la conclusion indéniable que la solution à leur misère et à leurs griefs économiques ne peut être trouvée qu’avec la suppression de ce régime.
Source : Iran Focus (site anglais)