CSDHI – Dans le but d’accroître la population, le régime iranien s’est engagé à dépenser environ 720 millions d’euros en 2022 pour augmenter les naissances. Et ce, malgré le refus du régime de fournir des ressources pour résoudre des crises plus fondamentales, comme l’accès à l’eau, et le fait que la majorité des Iraniens vivent aujourd’hui dans la pauvreté.
Ces dernières années, Ali Khamenei, le guide suprême du régime, a souvent souligné l’intention de la théocratie d’augmenter les naissances et le nombre de mariages.
La démographie de l’Iran évolue vers une population plus âgée
Les responsables du régime tentent maintenant d’augmenter les financements pour atteindre ces objectifs. La démographie de l’Iran évolue vers une population plus âgée. D’ailleurs, plusieurs dirigeants du régime ont déclaré que si la tendance actuelle se poursuit, le pays sera confronté à un grave problème de croissance démographique dans les prochaines décennies.
Malgré cette tendance, les solutions proposées par le régime sont terribles et contre-productives, surtout si l’on ignore les problèmes économiques fondamentaux, qui sont la cause principale de nombreux maux sociaux. Pire encore, les responsables du régime imputent la baisse des taux de mariage et de fécondité à la « culture occidentale ». Ceci renforce l’impression que les mollahs de Téhéran fuient leurs responsabilités et politisent le problème au lieu de s’appuyer sur une expertise technique pour le résoudre.
« Plus de la moitié de la population iranienne en âge de travailler n’est pas économiquement active », rapporte le quotidien officiel Salam-e No le 11 janvier 2022. Selon les données du Centre de statistiques de l’Iran, le taux d’engagement économique des femmes âgées de 15 ans et plus a chuté de 1 % à l’automne 2021 par rapport à la même période l’année précédente. Autrement dit, 241 931 femmes ont abandonné la vie active. »
Augmentation du nombre de jeunes sans espoir
La population de l’Iran a plus que doublé au cours des quatre dernières décennies. En Iran, les années 1980 peuvent être considérées comme une décennie de croissance démographique. Toutefois, au cours de la dernière décennie, un nombre croissant de jeunes couples ont décidé de ne pas avoir d’enfants, en raison de l’inflation croissante. En outre, de nombreuses familles ne peuvent tout simplement pas se permettre d’avoir plus d’un enfant.
L’Iran repose sur certaines des ressources naturelles les plus précieuses du monde. Elle dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et éduquée qui s’est vu refuser des chances économiques. Aujourd’hui, la détérioration de l’économie, due à l’incompétence du régime et à la corruption endémique, a entraîné d’importants bouleversements démographiques.
Les statistiques du chômage dans le pays reflètent une augmentation du nombre de « jeunes sans espoir », qui, selon les sociologues, ont été au centre des protestations ces dernières années », a récemment déclaré une publication publique. Les tensions de l’économie iranienne touchent inévitablement les jeunes. » En effet, la fréquence et l’ampleur des protestations sociales en Iran ont explosé, le pays ayant connu huit séries de soulèvements nationaux sans précédent au cours des quatre dernières années seulement.
Les remèdes déclarés du régime aux problèmes exacerbent la situation. Les jeunes Iraniens sont de plus en plus conscients que cette situation désastreuse ne changera pas tant que l’ensemble de la théocratie ne sera pas remplacé par une république laïque démocratiquement élue ayant la capacité et la volonté de s’attaquer aux calamités économiques, politiques et sociales qui s’enveniment de manière responsable et à long terme.
Source : Stop au Fondamentalisme