CSDHI – Contrairement aux pays développés où les sportifs sont admirés, leur situation en Iran est bien en deçà des normes internationales minimales.
Le régime iranien au pouvoir maltraite, arrête et exécute les sportifs iraniens.
Dans le sombre bilan du régime en matière de violations des droits humains, on trouve de nombreux cas d’exécution de sportifs et de champions nationaux.
Aucun régime dans l’histoire de l’humanité n’a commis un crime aussi horrible contre ses héros nationaux et ses sportifs.
En condamnant à mort un autre champion de boxe local pour son rôle dans les manifestations de 2019, le régime iranien a montré une fois de plus qu’il entend étouffer toute dissidence en recourant à la violence et à la répression, même parmi les sportifs et les détenteurs de titres de champion.
La justice iranienne a condamné à mort Vafaei-Sani, 26 ans, après avoir été reconnu coupable d’incendie criminel et de destruction de bâtiments gouvernementaux.
Les autorités l’ont placé en détention en février 2020 et l’un des chefs d’accusation retenus contre lui était la participation aux manifestations en novembre 2019 déclenchées par une hausse soudaine du prix du carburant.
La condamnation à mort prononcée à l’encontre de Mohammad Javad Vafaei-Sani intervient un peu plus d’un an après l’exécution du champion de lutte Navid Afkari en septembre 2020. Celle-ci a suscité un tollé international et des appels à interdire à l’Iran l’accès aux événements sportifs.
La pendaison de Navid Afkari alors qu’Ebrahim Raïssi était le chef du pouvoir judiciaire, avait suscité un tollé mondial, notamment de la part du président américain de l’époque, Donald Trump, et de la World Players Association (WPA). Il s’agit d’un important syndicat de sportifs représentant 85.000 personnes, qui avait demandé l’expulsion de l’Iran du sport mondial si l’exécution avait lieu.
« L’acte horrible d’exécuter un sportif ne peut être considéré que comme une répudiation des valeurs humanitaires qui sous-tendent le sport », avait déclaré le directeur de la WPA, Brendan Schwab, dans un communiqué.
Sportifs exécutés en Iran
Le régime clérical iranien a emprisonné, torturé voire exécuté de nombreux sportifs.
Habib Khabiri
Habib Khabiri était membre de l’équipe nationale masculine de football d’Iran. Les forces du régime l’ont arrêté en 1983 à cause de son appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) et fusillé par un peloton d’exécution l’année suivante.
Khabiri est l’une des 282 personnes citées dans un rapport des Nations unies de 1985 sur la situation des droits humains en Iran. Le rapport énumère ces 282 personnes comme « des personnes qui auraient été exécutées sommairement et arbitrairement en République islamique d’Iran : 1984-1985. »
Hooshang Montazer-Alzohour
Hooshang Montazer-Alzohour était un champion de lutte, arrêté au cours de l’été 1981. Un peloton d’exécution l’a exécuté avec 29 autres personnes la même année. À l’époque, le système judiciaire iranien avait déclaré que les 30 personnes étaient membres de l »OMPI.
Montazer-Alzohour avait représenté l’Iran aux Jeux olympiques d’été de 1976 à Montréal ainsi qu’aux Universiades d’été de 1977 en Bulgarie.
Foruzan Abdi
Forouzan Abdi était la capitaine de l’équipe nationale féminine de volley-ball d’Iran. Le régime des mollahs l’a arrêtée en 1981 alors qu’elle n’avait qu’une vingtaine d’années, accusée de soutenir l’OMPI. Puis la justice l’a condamnée à cinq ans de prison.
Les autorités iraniennes ne l’ont pas libérée après avoir purgé sa peine de cinq ans. En réalité, elles l’ont pendue dans la sinistre prison d’Evine, à Téhéran, durant le massacre de l’été 1988 de 30.000 prisonniers politiques.
L’Iran a exécuté des milliers de prisonniers politiques – pour la plupart des membres et des partisans de l’OMPI dans les années 1980 et lors du massacre de 1988.
Mahshid Razaghi
Mahshid Razaghi était membre de l’équipe nationale olympique de football d’Iran. Il a été arrêté en 1980 pour avoir vendu des journaux anti-gouvernementaux. Un tribunal iranien l’a condamné à un an de prison.
Il n’a pas été libéré après avoir purgé sa peine. Il a été emprisonné jusqu’à son exécution lors du massacre de 1988. Son frère Ahmad a également été exécuté quelques jours plus tard.
Mot de la fin
L’acte horrible d’exécuter ou de condamner à mort des sportifs est un exemple stupéfiant de la violation des droits humains et de toutes les valeurs humaines.
Iran HRM demande instamment au Secrétaire général des Nations Unies, au Conseil des droits humains des Nations Unies et à la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, ainsi qu’à tous les organismes de défense des droits de l’homme, de même qu’à l’Union européenne et à ses États membres, de prendre des mesures urgentes pour sauver la vie du prisonnier politique Mohammad Javad Vafaei Sani.
Source : Iran HRM