CSDHI – La révolution iranienne de 1979 est une histoire de promesses non tenues envers les droits des femmes. En effet, il y a eu des possibilités négligées, des gouvernements incompétents et des histoires non racontées. Les attentes des millions d’Iraniens, qui en 1979 ont voté pour une République islamique et pour la prospérité et la liberté, restent drastiquement insatisfaites. Au lieu de la démocratie, les Iraniens se sont retrouvés en autocratie. Au lieu d’un gouvernement responsable, ils se sont retrouvés avec la corruption et le copinage. Les droits humains, les droits des femmes et des minorités ont tous été sacrifiés au nom de la religion.
Aux promesses non tenues de la révolution de 1979 s’ajoutent les violations des droits des femmes en Iran. L’idéologie misogyne des mollahs est devenue active dès leur prise de pouvoir. Les femmes iraniennes, jeunes et moins jeunes, qui ont tant contribué à renverser le régime du Shah, sont devenues les prisonnières d’un autre régime, cette fois sous le masque de la religion. Aujourd’hui, l’Iran est l’un des plus grands oppresseurs de femmes au monde.
Les restrictions imposées par le régime aux droits des femmes en Iran
Les femmes ne peuvent pas quitter le pays, ni même obtenir un passeport, à moins que leur mari ne les y autorise. Quant à l’enseignement supérieur, de nombreux domaines d’études, tels que l’ingénierie ou les domaines technologiques, sont réservés aux hommes. C’est également le cas sur le lieu de travail. Les femmes peuvent travailler si leur mari le permet. Même s’il le permet, elles ne peuvent travailler que dans des emplois ouverts aux femmes et beaucoup ne sont ouverts qu’aux hommes.
Les femmes sont toujours obligées de porter le hijab et le tchador chaque fois qu’elles sont en public, ne montrant que leur visage.
L’une des premières mesures du gouvernement révolutionnaire a été de suspendre la loi de protection de la famille et de démanteler les tribunaux de la famille. Les hommes sont à nouveau libres de divorcer de leur épouse par simple déclaration. Ils obtiennent également la garde exclusive de leurs enfants. Les femmes ne peuvent plus demander le divorce, sauf si ce droit est stipulé dans le contrat de mariage. En outre, elles perdent le droit de garde des enfants.
Les restrictions à la polygamie ont également été supprimées.
En 1981, le Parlement iranien a approuvé la loi islamique qui porte une violente atteinte aux droits des femmes. Il s’agit de la loi sur le châtiment, introduisant la flagellation, la lapidation et le paiement du prix du sang pour des crimes allant de l’adultère à la violation des codes vestimentaires islamiques.
Les mollahs ont ramené l’âge du mariage pour les filles à la puberté. Il est de neuf ans selon la loi islamique. Selon cette dernière, une fille peut se marier dès l’âge de 13 ans, tandis que les filles encore plus jeunes peuvent se marier légalement avec le consentement judiciaire et paternel. Au cours du premier semestre 2021, plus de 16 000 filles âgées de 10 à 14 ans se sont mariées, selon les chiffres officiels du régime.
Le 16 novembre 2021, les experts des droits humains de l’ONU ont demandé à l’Iran d’abroger une nouvelle loi de grande envergure. Celle-ci restreint fortement l’accès à l’avortement, à la contraception, aux services de stérilisation volontaire et aux informations connexes, en violation directe des droits fondamentaux des femmes en vertu du droit international. La loi sur la population jeune et la protection de la famille vise à augmenter le taux de fécondité. Le Conseil des gardiens l’a ratifiée, en novembre. Elle est « en contradiction flagrante avec le droit international », ont noté les experts. La nouvelle loi contient également une disposition vaguement formulée à l’article 61 qui stipule que si elle est pratiquée à grande échelle, l’avortement relèverait du crime de « corruption sur terre » et serait passible de la peine de mort.
« Les conséquences de cette loi seront désastreuses pour le droit à la santé des femmes et des jeunes filles. Il s’agit d’un revirement alarmant et régressif de la part d’un gouvernement, pourtant félicité pour ses progrès en matière de droit à la santé », ont déclaré les experts.
En Iran, de nombreuses femmes sont punies pour s’être défendues contre cette oppression. Ces punitions comprennent des passages à tabac, des actes de torture et des peines de prison. Ces femmes sont soumises à des peines cruelles et inhabituelles pour le simple fait de se défendre contre les violations des droits des femmes en Iran.
Et la liste est encore longue.
Les femmes iraniennes, les pires ennemies des mollahs
Malgré les restrictions sévères imposées aux droits des femmes en Iran, inscrites dans la Constitution du régime et sa mise en œuvre dans les méthodes les plus sérieuses, les femmes iraniennes se sont révélées plus résistantes que le régime ne l’avait prévu. Lors des récents soulèvements dans de nombreuses villes d’Iran, la présence des femmes a attiré l’attention de nombreux observateurs. Les clips vidéo montrant la participation massive des femmes iraniennes à l’agitation sociale et aux protestations ont attiré l’attention et l’admiration des politiciens du monde entier. Leur message est clair et simple : Elles recherchent l’égalité entre les sexes et le changement, un changement de régime.
Le régime des mollahs en Iran se définit comme quatre décennies de politiques mal conçues, de mauvais calculs meurtriers, d’ignorance délibérée, de rhétorique empoisonnée, de vies perdues, de haines enflammées, de ressources gaspillées et de terreau fertile pour les extrémistes de tous bords.
Source : Iran News Wire