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Iran : Les motos interdites aux femmes iraniennes

Last Updated: 06 mars 2022By Tags:

CSDHI – Le régime des ayatollahs est connu pour son idéologie, ses politiques et ses lois misogynes à l’encontre des femmes iraniennes. Il n’a pas fallu longtemps après les premiers jours de la révolution pour que le régime commence à violer systématiquement les droits des femmes. La première série de ces politiques fut le hijab obligatoire pour les femmes iraniennes.

Pour s’assurer que les femmes iraniennes obéissent au hijab obligatoire et aux lois du gouvernement théocratique, le régime a mobilisé plusieurs groupes de forces répressives dans les rues. Il a mis en place des unités dans les écoles, les universités et les bureaux gouvernementaux et privés, chargées de contrôler les femmes et les filles. Puis, en accordant des privilèges spéciaux aux hommes, il a forcé les femmes iraniennes à obéir aux lois qui étouffaient leurs droits fondamentaux.

Au cours des quarante-trois dernières années, le régime iranien a travaillé sans relâche pour étendre les lois misogynes sous diverses formes, propageant une culture du « zèle » et de la suprématie des hommes. Il a alloué de grandes quantités de fonds et de ressources pour contrôler les femmes iraniennes et violer leurs droits. Les politiques anti-femmes du régime ont étouffé les femmes iraniennes, tant sur le plan social qu’économique. Le dénominateur commun de ces politiques barbares à l’encontre des femmes iraniennes est une tentative de leur faire croire qu’elles ne sont pas les égales des hommes. Qu’elles sont moins importantes et que, par conséquent, elles doivent s’attendre à moins et se contenter d’un rôle inférieur dans la société.

Pendant les années de la dictature misogyne des mollahs, les sports et les activités de plein air des femmes ont toujours été soumis à de nombreuses limitations et obstacles. En politisant le sport féminin et en le transformant en une question de sécurité nationale, les mollahs continuent de priver les femmes de ces saines possibilités sociales. Le régime est allé jusqu’à rendre illégal le fait de monter à bord d’une moto pour les femmes, selon un rapport du site Internet officiel Asr-e Iran du 14 juin 2020.

L’interdiction faite aux femmes iraniennes de conduire des motos a récemment fait la une des journaux. Dimanche 15 février, Hossein Rahimi, le commandant de la police du Grand Téhéran, tout en expliquant le plan de la police concernant les motocyclistes, a réaffirmé que puisque les femmes ne possèdent pas de permis de moto, elles ne sont pas autorisées à en conduire une.

Lors de la récente campagne pour les élections présidentielles, le quartier général de la campagne de l’actuel président Ibrahim Raïssi a publié des photos de femmes conduisant des motos et brandissant des photos de Raïssi pour obtenir son soutien.

Dans les lois du régime iranien, il n’existe aucune loi interdisant aux femmes de faire du vélo. Cependant, les érudits de la dictature religieuse font respecter cette interdiction chaque année et empêchent régulièrement les femmes d’utiliser des bicyclettes dans les espaces publics urbains. Le dernier exemple date de 2021. Le procureur de Torghabeh et de Shandiz, dans le nord-est de l’Iran, a annoncé que « conformément au décret du Siège pour promouvoir la vertu et interdire le vice, et conformément à la fatwa de certains chefs religieux qui interdisent aux femmes iraniennes de faire du vélo en public, les femmes cyclistes étaient interdites en ville ». Le chef du Conseil du cyclisme de Khorassan e-Razavi, dans le nord-est de l’Iran, a également annoncé l’interdiction du cyclisme féminin dans les espaces publics de la province, indiquant que le Quartier général de la promotion de la vertu et de l’interdiction du vice était responsable de cette décision.

En Iran, il n’y a pas de condition de sexe pour obtenir un permis de conduire pour les automobiles, les bus et les camions, mais il y en a une pour les motos. Cela signifie qu’une femme peut conduire un poids lourd. Toutefois, elle n’est pas autorisée à conduire une moto. Car selon les religieux, le corps des femmes, bien que couvert de la tête aux pieds, sera exposé ou la vue d’une femme conduisant une moto ou un vélo attirera les hommes.

Depuis plus de quatre décennies, la machine de propagande des mollahs et le réseau de ses chefs de prière du vendredi, tous représentants du Guide suprême du régime, n’ont pas perdu de temps pour diaboliser les femmes iraniennes et trouver des moyens de limiter leurs droits et leurs capacités. Dans le régime des ayatollahs, les femmes iraniennes n’ont pas le droit de monter à cheval, n’ont pas le droit de faire du vélo, n’ont pas le droit de conduire une moto, n’ont pas le droit de demander le divorce ou d’avoir la garde de leurs enfants en cas de divorce. Elles n’ont pas le droit de devenir juges ou présidentes. Et enfin, les femmes iraniennes ne sont pas autorisées à choisir certains domaines d’études universitaires, pour n’en citer que ces exemples -là.

Les femmes iraniennes, depuis quarante-trois ans, ont entamé une lutte vigoureuse contre le voile forcé. Et celle-ci s’est répandue à travers les frontières du monde. Leur rôle dans les manifestations quotidiennes des enseignants, des travailleurs, des retraités, et dans les manifestations nationales, comme la dernière en novembre 2019, est très important. Car malgré des décennies de répression, le régime n’a jamais pu forcer les femmes iraniennes à se soumettre à sa théocratie.

Source : Iran News Wire

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