CSDHI – La jeunesse iranienne sous le règne des mollahs endure des conditions de vie très difficiles et inhumaines. Beaucoup d’entre eux sont obligés d’abandonner leurs études à cause de la pauvreté et de la situation économique misérable de leurs familles. D’autres doivent rejoindre l’armée de millions de petits travailleurs.
Le peur du régime face à la jeunesse iranienne
Ces jeunes deviennent désormais l’une des préoccupations majeures du régime. L’expérience des manifestations de novembre 2019 amplifie la peur du régime, si bien que désormais, nombre de ses experts parlent et mettent en garde contre de nouvelles manifestations généralisées menées par les jeunes.
Les crises sociales en Iran sont plus critiques de jour en jour. Cela explique pourquoi le régime tente désespérément de trouver une issue en obtenant quelques concessions lors des négociations nucléaires. Mais malgré ses attentes, même les négociations nucléaires se sont avérées problématiques pour le régime.
Les responsables du régime pensent qu’un boom économique est la seule solution qui lui permettra de se sortir de cette situation désastreuse
En ce qui concerne les problèmes et les défis sociaux, le 13 mars 2022, le quotidien Arman-e Meli a interviewé un expert du régime nommé Aman-o Allah Qaraei Moghaddam. Dans ses remarques, il a reconnu quatre décennies de destruction du régime : « Le fait est qu’après la révolution, le peuple attendait de ceux qui prétendaient être ses serviteurs, qu’ils le soutiennent et partagent ses souffrances. Mais cela ne s’est pas produit. L’aristocratie a continué, et les responsables n’ont pas tenu leurs promesses et ont vaqué à leurs propres occupations. En conséquence, un fossé profond et dangereux s’est creusé entre le peuple et la classe dirigeante. C’est ce qui a conduit à des protestations sociales de petite et de grande ampleur dans tout le pays », a-t-il déclaré.
C’est une reconnaissance de l’échec du régime, qui a déjà plongé la société iranienne dans une grave crise économique. Il pointe du doigt un régime qui marginalise les moyens de subsistance de la population et dépense plutôt le capital de la nation pour l’expansion du fondamentalisme et le développement de programmes de missiles et de projets nucléaires.
« Dans la situation actuelle, environ 60 millions de personnes ont besoin d’aide pour survivre, 30 millions vivent sous le seuil de pauvreté absolue et environ quatre millions de jeunes sont au chômage », a-t-il ajouté.
La jeunesse iranienne a joué un rôle majeur dans les précédents soulèvements
Après avoir relaté les réalités de la société, cet expert du régime a souligné le rôle des jeunes dans les soulèvements précédents. Il a exprimé sa crainte et son inquiétude quant au sentiment de vengeance de la jeunesse. Il a ajouté : « C’est un phénomène très dangereux d’un point de vue sociologique qui montre le sentiment de vengeance des jeunes contre les fonctionnaires, les riches, les juges, les ministres et les avocats. »
Les réalités d’une société iranienne en crise sont tellement indéniables que cet expert est obligé d’admettre la situation misérable de la société iranienne, dont souffrent non seulement les jeunes mais aussi tous les autres segments de la société.
Il a ajouté : « D’autre part, des millions d’employés de diverses institutions, du système judiciaire aux enseignants, des employés de diverses organisations publiques et privées et des organisations sociales aux travailleurs à bas salaires et à ceux qui se trouvent en dessous du seuil de pauvreté, se lamentent sur leur vie quotidienne. Et chaque jour, nous assistons à de petites et grandes manifestations dans différentes villes.
Trois millions de jeunes diplômés sont au chômage
« Cependant, alors que plus de trois millions de diplômés universitaires sont au chômage, des milliers de filles et de garçons ne peuvent se marier à cause de la pauvreté. Des milliers de personnes fouillent les poubelles dans les rues pour trouver de la nourriture. De nombreux ateliers et usines sont en sommeil, et le chômage est endémique. Les responsables et les parlementaires corrompus ont alloué plusieurs centaines de milliards de rials provenant des poches de ces groupes défavorisés aux autorités culturelles et religieuses, qui n’ont pas eu une fonction très utile. »
Il a ajouté : « Un autre point est qu’aujourd’hui, les gens sont plus conscients que certaines personnes utilisent leur position et détournent des fonds. Bien sûr, c’est une bonne chose que le système judiciaire ait arrêté certains d’entre eux et enquête sur leurs crimes. Mais où sont les plus gros et ceux qui continuent leurs méfaits ? »
Source : Iran Focus