Human Rights Watch – Alors que les Iraniens se préparaient à célébrer le 21 mars Norouz, le nouvel an iranien, la liste des prisonniers qui passent une nouvelle fête loin de leurs familles et de leurs proches s’allonge. Des dizaines de défenseurs des droits humains, notamment des militants du droit du travail, des défenseurs des droits des minorités et des défenseurs des droits des femmes, risquent de passer une nouvelle année iranienne en prison.
Avec la pandémie de la Covid-19, les deux dernières années ont été particulièrement difficiles pour les prisonniers en Iran. Au début de la pandémie, en mars 2020, les autorités iraniennes ont libéré temporairement des milliers de prisonniers. Mais beaucoup de ceux qui étaient emprisonnés pour leur dissidence pacifique en ont été exclus.
Pourtant, au cours des deux dernières années, des dizaines de militants ont contracté la Covid-19. La santé de certains s’est détériorée jusqu’à atteindre un état critique. Le 8 janvier 2022, Baktash Abtin est mort de complications liées à la Covid-19 alors qu’il était en détention. Les autorités lui auraient refusé les soins dont il avait le plus besoin. En outre, à titre de sanction, selon le dernier rapport du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran, de nombreux défenseurs ont été transférés dans des prisons éloignées de leur domicile pendant la pandémie.
Alors que les Iraniens et d’autres communautés attendent de célébrer l’arrivée du printemps, n’oublions pas ceux qui accueillent la nouvelle année derrière les barreaux en raison de l’emprisonnement injuste dont ils font l’objet de la part des autorités iraniennes.