CSDHI – Dans son dernier rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde, Amnesty International indique que le régime iranien continue de violer les droits fondamentaux du peuple iranien.
Le rapport décrit en détail la persécution choquante des manifestants, ainsi que les abus contre les femmes, les minorités ethniques et religieuses, la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers, et le recours généralisé à la peine de mort, « notamment comme arme de répression ». Amnesty International s’est également inquiétée du fait que les responsables du régime continuent de bénéficier de l’impunité pour les crimes du passé, tels que le massacre de prisonniers politiques en 1988.
Selon Amnesty International, le nouveau président du régime, Ebrahim Raïssi, était une figure clé de l’exécution massive de prisonniers politiques dans les années 1980. « Au lieu de faire l’objet d’une enquête pour les crimes contre l’humanité liés aux disparitions forcées et aux exécutions extrajudiciaires massives de 1988, indique le rapport, Ebrahim Raïssi, ancien chef du pouvoir judiciaire iranien, a accédé à la présidence en juin, ce qui reflète l’impunité systémique en Iran. »
La communauté internationale est préoccupée par les violations continues des droits humains par l’Iran. Le Conseil des droits humains des Nations unies a renouvelé le mandat du rapporteur spécial sur l’Iran au début du mois. La répression accrue du régime à l’égard de la liberté d’expression, d’association et de réunion, ainsi que ses efforts accrus pour bloquer l’accès aux services Internet et aux applications de messagerie sécurisées, suscitent l’inquiétude d’Amnesty International.
« Plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants » ont été injustement poursuivis, placés en détention et interrogés pour avoir « exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion », selon le rapport d’Amnesty International. Parmi eux figurent plusieurs proches des victimes du massacre de 1988, qui réclament justice et la vérité sur les exécutions criminelles de leurs proches.
Selon Amnesty International, « des centaines de personnes étaient toujours injustement emprisonnées à la fin de l’année. »
Le rapport a également condamné le recours à la force meurtrière et aux balles réelles contre des manifestations pacifiques, comme celles qui ont eu lieu au Sistan-Baloutchistan à propos de l’assassinat de porteurs de carburant et à Ispahan à propos des pénuries d’eau.
En outre, le rapport d’Amnesty International souligne les conditions inhumaines qui règnent dans les prisons iraniennes, telles que la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus.
Le document d’Amnesty International affirme que « des « aveux » entachés de torture sont régulièrement diffusés à la télévision officielle et utilisés pour prononcer des condamnations », en référence à la méthode bien connue du régime consistant à extorquer des aveux par la torture.
Le rapport souligne également la méthode du régime consistant à faire pression sur les prisonniers en leur refusant l’accès aux installations de base et aux soins de santé. » Au moins 24 prisonniers sont morts dans des circonstances suspectes », « notamment en raison d’allégations de torture ou d’autres mauvais traitements, comme le refus de soins médicaux adéquats. »
Amnesty International est également préoccupée par la discrimination systémique dont sont victimes les femmes en Iran, notamment par des lois qui légitiment et tolèrent la violence à leur égard.
Les droits des minorités ethniques et religieuses en Iran ont été une source de préoccupation pour Amnesty International. Le rapport indique que « les condamnations à mort prononcées pour des motifs vagues tels que l’inimitié envers Dieu continuent de toucher de manière disproportionnée les minorités ethniques. »
Source : Stop au Fondamentalisme