CSDHI – Aujourd’hui, Internet est devenu une nécessité dans notre vie quotidienne. Internet en Iran est lui la proie des mollahs. Une utilisation appropriée d’Internet rend notre vie facile, rapide et simple. Internet nous aide à obtenir des faits et des chiffres, des informations et des connaissances pour notre développement personnel, social et économique. Internet est devenu une partie intégrante de notre vie quotidienne, au point qu’il est inimaginable de vivre sans lui. Internet représente l’un des exemples les plus réussis des avantages d’un investissement et d’un engagement soutenus dans la recherche et le développement des infrastructures d’information. Depuis les premières recherches sur la commutation par paquets, le gouvernement, l’industrie et le monde universitaire se sont associés pour faire évoluer et déployer cette nouvelle technologie passionnante. Depuis le 1er janvier 1983, date considérée comme l’anniversaire officiel d’Internet, ce phénomène qui change la vie a connu des changements radicaux. En fait, le caractère abordable, la facilité d’utilisation et la disponibilité d’Internet sont considérés comme des paramètres permettant de mesurer les progrès d’un pays.
Internet en Iran et le régime
La présence d’Internet et des médias sociaux, qui permettent un libre échange d’informations pour tous, n’a pas été une bonne nouvelle pour les mollahs au pouvoir. Chaque jour, des responsables et des experts gouvernementaux en cybersécurité font surface. Ils soupirent et se lamentent sur le danger et la menace du cyberespace pour la sécurité du régime. Amnesty International et Reporters sans frontières ont appelé à faire du 12 mars, la Journée internationale contre la censure sur Internet, une obligation pour les gouvernements de restreindre le libre accès des citoyens à Internet. Mais en Iran, sous la férule des mollahs, le régime ne se contente pas d’imposer une sévère censure d’Internet, il lance aussi une cyber-armée pour répandre mensonges et espionnage.
Tentatives futiles
L’industrie iranienne des télécommunications est largement dominée par les pasdarans. Depuis plus de dix ans, les pasdarans répriment la dissidence interne par le biais de son unité de cybercriminalité.
Par exemple, lors des manifestations nationales de novembre 2019 en réponse au triplement du prix de l’essence, l’accès à Internet a été complètement interrompu pendant plusieurs jours. Les autorités ont par la suite accordé l’accès à Internet. Mais celui-ci est resté limité pendant plusieurs semaines.
En juillet 2020, NetBlocks a rapporté que les responsables de la province du Khouzistan, où la majorité de la population est arabe, avaient réduit drastiquement les débits internet pendant les manifestations.
Deux poids, deux mesures
Alors même que la République islamique fait pression sur les manifestants pour qu’ils utilisent les médias sociaux et Internet pour documenter la répression contre les citoyens, les responsables du régime utilisent Internet pour diffuser leur propre propagande. Cette politique du « un toit, deux airs » a provoqué la colère de la population. Depuis des années, les gens sont obligés d’acheter des VPN et des proxys pour surmonter les barrières que le régime a créées pour restreindre leur accès à Internet.
Bien que le public n’ait pas accès à Twitter et à plusieurs autres plateformes de médias sociaux, le Guide suprême iranien Ali Khamenei, le président iranien, les membres du Parlement iranien et la plupart des ministres sont actifs sur Twitter. En effet, ils l’utilisent régulièrement pour diffuser des informations et des messages qui leur plaisent, même des informations fausses et non fondées. Javad Zarif, l’ancien ministre iranien des affaires étrangères, était l’un des plus actifs sur Twitter parmi les membres de l’État.
Ralentissement récent d’Internet en Iran
En février 2022, l’Internet iranien s’est considérablement ralenti. Issa Zarepour, le ministre iranien des communications et des technologies de l’information, l’a qualifié de « fake news ». Il insiste également dans des interviews sur le fait que le gouvernement d’Ebrahim Raïssi ne prévoit pas de bloquer ou de restreindre Internet, qualifiant le réseau à haut débit et de haute qualité d' »une des ailes du réseau national d’information. » Le ministre des communications a rendu les gouvernements précédents responsables de l’état actuel d’Internet. Il a déclaré que le réseau avait été saturé en raison du manque d’investissement dans le domaine de l’internet fixe au cours des dix dernières années.
Un utilisateur a décrit la perturbation comme un « filtre intangible » sur Instagram et WhatsApp en réduisant la bande passante d’Internet. Il a tweeté que c’était « bien plus immoral que le filtre officiel et un signe de tromperie, de faiblesse et d’irresponsabilité. »
Hausse récente et sans précédent des prix de l’internet
Les utilisateurs affirment que les prix de l’internet ont augmenté cependant les fournisseurs de services internet se défendent, affirmant qu’ils n’ont pas vu d’augmentation des prix depuis 2017. Le ministère des communications a déclaré dans un communiqué que, bien que les prix d’Internet n’aient pas encore augmenté, leur hausse devrait être décisive. Le ministre savait qu’elle était imminente.
Le site officiel Entekhab a écrit que certaines entreprises d’Internet à domicile ont augmenté le prix de leurs services de 100 %.
Conclusion
En ce qui concerne la situation d’Internet et l’échange de la libre circulation de l’information en Iran, il est clair pour tout le monde que dans le royaume du gouvernement clérical, il n’est pas question de la libre circulation de l’information ; ce régime est complètement anti-liberté et anti-information. Ce régime, dans sa totalité, ressemble à une dictature médiévale qui n’appartient pas à notre époque.
C’est un régime où la liberté, la libre expression et les droits humains sont une langue étrangère et des mots incompréhensibles dans son vocabulaire. Ils perçoivent les médias sociaux et Internet comme des sources de péché et des moyens de dénigrement de toutes sortes d’atrocités qui se produisent en Iran.
À cet égard, ce régime a arrêté, détenu, inculpé, torturé et exécuté des blogueurs et des militants des médias sociaux. Soheil Arabi, était un blogueur, un journaliste privé qui écrivait et couvrait les nouvelles. Maintenant il est en prison et a reçu de nombreuses condamnations. Seyyed Sattar Beheshti était un blogueur iranien qui a été tué début novembre 2012, plusieurs jours après avoir été arrêté par l’unité de cyberpolice iranienne pour avoir critiqué le gouvernement de la République islamique sur Facebook, et après avoir déposé une plainte signée pour avoir été torturé pendant sa détention.
Source : Iran HRM