CSDHI – Les autorités iraniennes ont intensifié leur répression contre les syndicalistes iraniens, convoquant, arrêtant et emprisonnant des militants du droit du travail pacifiques, ces dernières semaines, dans tout le pays.
Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de la banlieue
Les syndicalistes iraniens de la compagnie de bus de Téhéran et de la banlieue (UWTSBC) ont déclaré mardi dans un communiqué que plusieurs de leurs membres et militants avaient été convoqués et menacés par le ministère du renseignement.
Le syndicat des travailleurs a déclaré que des agents du ministère du renseignement ont fouillé le domicile du syndicaliste iranien Roham Yeganeh. Ils ont confisqué ses téléphones portables, ses disques durs, ses livres et d’autres effets personnels. Les agents lui ont dit qu’il serait convoqué et interrogé le mois prochain.
Le syndicat a fermement condamné les convocations et les menaces proférées à l’encontre des militants syndicaux ainsi que l’entrée d’agents à leur domicile. L’UWTSBC a déclaré que les autorités ont pris ces mesures pour empêcher les travailleurs d’exercer leur droit évident de célébrer la Journée internationale des travailleurs.
La veille de la Journée internationale des travailleurs, les forces de sécurité ont également arrêté sept militants syndicaux et sociaux à Baneh, à savoir Saeed Mohammadi, Hassan Ezzati, Nishtman Rahmati, Parvin Abdollahpour, Rahman Soleimani, Afshin Rahimi et Fateh Majidi.
Les forces de la sécurité font irruption au domicile des syndicalistes iraniens
Des agents de sécurité auraient fait irruption à leur domicile. Ils les auraient placés en détention sans mandat.
Selon les dernières informations, Nishtman Rahmati a été libéré mardi. Mais les autres militants ont été transférés au centre de détention du service du renseignement de Sanandaj.
Le Code du travail iranien n’accorde pas aux citoyens le droit de former des syndicats indépendants, bien que l’Iran ait ratifié la Convention internationale des Nations unies sur les droits civils et politiques et soit membre de l’Organisation internationale du travail.
Les syndicalistes iraniens sont régulièrement menacés, arrêtés et même condamnés à la flagellation, malgré leurs revendications légitimes. Les manifestations de travailleurs sont violemment réprimées, les travailleurs et les dirigeants syndicaux étant détenus et emprisonnés pour avoir exercé leur droit de grève.
L’année dernière, au moins 30 syndicalistes iraniens ont été arrêtés lors des rassemblements de la fête du Travail à Téhéran. Ces rassemblements ont eu lieu alors que les forces de sécurité, en particulier le ministère du renseignement, interdisaient aux militants syndicaux d’organiser des rassemblements et d’y participer.
Source : Iran HRM