CSDHI – Des milliers d’ enseignants iraniens sont descendus dans la rue dans des dizaines de villes de 21 provinces à travers l’Iran, pour protester contre leurs conditions de vie désastreuses, leurs bas salaires, les promesses vides des officiels et l’incapacité du gouvernement à répondre à leurs demandes lors de la fête du Travail. Les enseignants et les éducateurs ont demandé la mise en œuvre complète de la loi sur la gestion de la fonction publique et l’égalisation des pensions, l’arrêt des privatisations et l’allocation de fonds suffisants par habitant aux écoles. Les enseignants protestataires ont également demandé le retour des enseignants licenciés, la libération des militants syndicaux et la fin des poursuites contre les enseignants.
Les enseignants iraniens ont organisé des manifestations périodiques et nationales pour réclamer leurs droits fondamentaux. Lors de leur dernière manifestation, le jour de la fête du Travail, les forces de sécurité ont répondu par la force dans plusieurs villes, blessant des enseignants et les plaçant en détention.
Les enseignants ont scandé : « Les enseignants n’ont pas leur place en prison, les tyrans n’ont pas leur place en Iran », et « Les enseignants détenus doivent être libérés ». Ils se sont également adressés au président du régime, Ebrahim Raïssi, et au président du Parlement, Qalibaf, et ont scandé : « Raïssi, Qalibaf ! Ceci est le dernier message. Le mouvement des enseignants est prêt pour un soulèvement. »
Les forces de sécurité arrêtent des enseignants dans le cadre de mesures de sécurité sévères
Selon les informations publiées par les militants des syndicats d’enseignants, les rassemblements dans certaines villes ont tourné à la violence avec l’intervention de la police et des forces de sécurité, qui ont attaqué les enseignants dans la ville de Bushehr, dans le sud du pays, et les ont battus. Un certain nombre d’enseignants ont été blessés tandis que d’autres ont été placés en détention.
Dans la ville de Téhéran, les enseignants avaient prévu de se rassembler devant le Parlement iranien, mais dès les premières heures de la matinée, des gardes de sécurité et des policiers anti-émeutes étaient postés dans les rues autour du Parlement. Les gardes et la police n’ont permis à personne de s’arrêter près du bâtiment. Alors que le rassemblement devant le Parlement n’a pas eu lieu, un certain nombre d’enseignants se sont rassemblées dans un parc de Téhéran. Munis de pancartes, ils ont scandé des slogans dénonçant leurs conditions de vie déplorables et leurs bas salaires.
Dans la ville de Marivan, dans l’ouest de l’Iran, les enseignants se sont rassemblés avec leurs élèves. Cependant, les forces de sécurité ont attaqué les manifestants en essayant de les disperser. Plusieurs enseignants ont été arrêtés.
Source : Iran News Wire