CSDHI – Le mineur délinquant Hamidreza Ajdari risque d’être exécuté de manière imminente à la prison centrale de Chiraz. A la lumière de l’erreur majeure dans son affaire, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour arrêter l’exécution du délinquant mineur. Celle-ci violerait le droit international des droits humains et les obligations de la République islamique.
Selon les informations et les documents reçus par Iran Human Rights, Hamidreza Ajdari a été condamné à une peine de qisas (la loi du talion) pour un meurtre qu’il aurait commis à 17 ans. La septième section du tribunal pénal de Chiraz a programmé son exécution au dimanche 8 mai 2022.
Une erreur majeure s’est glissée dans le certificat de naissance du mineur délinquant Hamidreza qui, selon ses parents, n’était pas le sien. M. et Mme Ajdari ont eu un enfant né le 30 décembre 2000 qui est malheureusement décédé peu après sa naissance. Lorsque Hamidreza est né fin 2001, la famille n’a pas demandé d’acte de naissance pour lui mais elle a utilisé celui délivré pour leur enfant décédé plus âgé qui n’avait pas été invalidé.
Comme le crime présumé a eu lieu le 21 février 2020, son document officiel indique que son âge était de 19 ans à l’époque, alors qu’il avait en fait 17 ans. M. et Mme Ajdari, qui sont des nomades tribaux disposant de très peu de moyens financiers, n’ont pas su soumettre les documents pertinents au tribunal à temps. Bien que des avocats soient maintenant impliqués, aucune action légale ne peut être entreprise tant que la sentence actuelle n’a pas été annulée.
Iran Human Rights possède des copies de tous les documents qui peuvent être mis à la disposition des institutions internationales.
Iran Human Rights demande instamment à la communauté internationale, au rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains en République islamique d’Iran et aux gouvernements européens ayant des relations diplomatiques avec l’Iran, de prendre des mesures immédiates pour empêcher l’exécution d’Hamidreza. Il doit être rejugé en tant que mineur délinquant et son témoignage, selon lequel il a été torturé pendant trois semaines et ses coaccusés ont collaboré avec la police pour le forcer à endosser la responsabilité du meurtre, doit faire l’objet d’une enquête approfondie.
Source : IHR