Les manifestations tirent la sonnette d’alarme pour le régime iranien
CSDHI – Selon le site d’information officiel Mashregh du régime iranien, un responsable bien informé de l’Organisation des subventions ciblées a annoncé que les subventions aux moyens de subsistance ont été versées à 72 millions de personnes dans la nuit du 28 mai. Malgré cette annonce, de nombreuses personnes susceptibles de recevoir ces subventions se sont plaintes des retards, et certaines ont déclaré ne pas encore les avoir reçues.
L’Iran est un pays de 85 millions d’habitants. Un simple calcul mathématique suggère que 84,706 % de la population a besoin d’une aide gouvernementale. Le 16 mai, le journal Etemaad Daily, basé en Iran, a rapporté que 72 millions de personnes en Iran avaient besoin de subventions.
Et ce, alors que le régime iranien est connu pour posséder une grande quantité de ressources naturelles, notamment des produits et sous-produits énergétiques. Depuis que le régime clérical a pris le pouvoir en Iran, le pays a emprunté les chemins de la mort, du désespoir, de l’inflation et du chômage élevés, du terrorisme, de la menace nucléaire croissante, de la torture, des exécutions, de l’injustice et des violations des droits humains.
Les promesses creuses, trompeuses et mensongères de Khomeini
Il y a plus de quarante ans, le fondateur de la République islamique et premier Guide suprême du régime, Rohollah Khomeini, promettait aux Iraniens la gratuité de l’eau et de l’électricité, des logements pour les pauvres, les pleins droits pour les minorités religieuses et ethniques et une réduction des dépenses militaires. Mais aujourd’hui, plus de quatre décennies plus tard, non seulement aucune de ces promesses n’a été tenue, mais, dans de nombreux cas, la République islamique a fait exactement le contraire.
L’influence du régime iranien dans la région
Il est désormais de notoriété publique que le régime iranien agit comme une pieuvre en s’immisçant dans les affaires intérieures des pays de la région. La formation et le soutien financier et militaire d’une multitude de groupes mandataires meurtriers et terroristes dans différents pays de la région attestent de cette réalité. Ces dernières années, le régime iranien disposait encore de réserves de devises pour payer ces groupes de miliciens, comme le Hezbollah au Liban, et financer ses actes d’agression, comme les Houthis soutenus par l’Iran au Yémen qui mènent des attaques de drones contre des pétroliers d’autres pays. Mais ces réserves ont apparemment atteint leur niveau le plus bas. Et, la vente de pétrole bon marché à des pays comme la Chine et le Venezuela ne rapporte pas suffisamment de fonds.
L’augmentation des taxes et des tarifs, l’imposition de frais d’abonnement à de nombreux services, de licences, de permis de construire et la hausse des prix des produits de base étaient un moyen pour le régime de compenser son déficit et de maintenir le flux d’argent vers ses mandataires dans la région et ses forces de sécurité brutales à l’intérieur du pays. La récente augmentation brutale du prix du pain est la dernière manifestation de l’incapacité et de l’inaptitude de ce régime.
Les réseaux de responsables corrompus du régime, y compris le Guide suprême Ali Khamenei, la corruption institutionnalisée, les ministres et autorités incompétents, et un niveau sans précédent d’oppression et d’injustice sociale ont porté la patience du peuple iranien à son comble. Ces derniers mois, il y a eu une série de protestations et de manifestations anti-gouvernementales à travers l’Iran.
Les récentes protestations en Iran, plus pointues que jamais
Les protestations en Iran sont exactement ce que le régime craint le plus. Le 25 janvier 2016, le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré que si l’Iran ne maintient pas le combat à l’extérieur de ses frontières, « nous devons combattre l’ennemi ici à Kermanshah et à Hamedan et dans d’autres provinces. »
La déclaration de Khamenei est tout à fait vraie. Un régime iranien régressif basé sur des dogmes religieux médiévaux ne peut pas répondre aux demandes économiques, culturelles et politiques modernes du peuple iranien, il doit donc le gouverner avec brutalité. La raison pour laquelle il n’y a pas eu un seul moment de paix au cours des 43 années de ce régime est que la guerre et la crise ont servi de couverture à la répression interne inhumaine du régime.
La situation actuelle du régime iranien est si critique que Haddad Adel, l’ancien président du parlement, très proche de Khamenei, a déclaré le 23 mai que « tout est en désordre ». En d’autres termes, le chaos règne désormais en Iran.
Qassem Saedi, membre du parlement iranien, a averti qu' »il est possible que des événements plus dangereux que les soulèvements de 2018 et de la mi-novembre 2019 se produisent. »
Les protestations et manifestations iraniennes ne concernent plus le désespoir économique des gens. Elles se sont transformées en protestations politiques. Des slogans tels que « Mort à Khamenei, Raïssi », « Les armes, les chars ne sont plus efficaces », « Les mollahs doivent partir », « Mort au dictateur », « Honte à la radio et à la télévision officielles » et « Khamenei est un meurtrier, son règne est illégitime » et « Raïssi, honte à toi, quitte le pays », sont devenus des chants courants. Et c’est exactement ce qui déclenche les alarmes du régime iranien.
Comme toujours et comme prévu, le régime des mollahs considère le peuple iranien et son mouvement de résistance comme des ennemis redoutables et imminents.
Le régime iranien a utilisé toute sa puissance militaire et répressive pour réprimer les récentes vagues de protestations en Iran. L’escalade des protestations dans différentes villes et leur propagation se sont avérées jusqu’à présent un cauchemar inéluctable pour le régime des ayatollahs et ses commandants des pasdarans.
Source : Iran News Wire
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