CSDHI – La nuit dernière, alors qu’elle tenait courageusement tête aux forces de sécurité de l’État, une vieille dame d’Abadan a eu une conversation intéressante et a enregistré une bagarre sur son téléphone. Alors qu’elle marchait dans la rue, elle a continué à filmer les forces de sécurité oppressives dépêchées pour réprimer les manifestants pacifiques de sa ville. Elle leur a dit qu’ils étaient tous retenus prisonniers par ce régime et qu’ils ne faisaient rien pour le pays, si ce n’est se nourrir de la misère du peuple.
Lorsqu’un passant lui a demandé de dire « mort à Abdolbaghi », elle a rétorqué : « Pourquoi devrais-je dire « mort à Abdolbaghi », en référence à Hossein Abdolbaghi, le propriétaire corrompu du complexe Metropol qui s’est effondré et a tué plus de 30 innocents. Vous devriez hurler : « Mort à Khamenei ! »
Si ce slogan est aujourd’hui la nouvelle normalité en Iran, ce n’était pas le cas il y a quarante ans, lorsque des dizaines de milliers de personnes ont été emprisonnées pour avoir osé le scander lors de précédentes manifestations. Par conséquent, même si le régime reste vigilant, le peuple le défie de plus en plus, et la peur semble changer de camp, lentement mais sûrement.
Après cette conversation, la vieille dame a été attaquée et a réitéré ses slogans anti-régime. Quelqu’un a été filmé en train de tenter de lui prendre son téléphone.
Les scènes suivantes montrent d’anciennes images d’elle disant qu’elle allait bien, mais qu’elle était attaquée par l’un des agents de sécurité. La vieille dame a poursuivi en disant qu’elle est déterminée à continuer à se battre et à défier la police anti-émeute et le régime. Bien que courte et non professionnelle, cette séquence en dit long sur la situation à Abadan, ainsi que sur ce qui se passe dans les rues iraniennes en général :
Selon des spéculations sur les médias sociaux, lui et d’autres officiers ou agents étaient membres de la brigade Fatemiyoun, un groupe de ressortissants afghans qui sont payés de fortes sommes pour combattre pour le régime en Syrie et réprimer les manifestants iraniens.
La vieille dame s’approche des forces de sécurité et commence à les interpeller, tandis que certains d’entre eux baissent la tête ou hochent la tête, indiquant qu’ils ne sont pas satisfaits de leur travail. Si l’on ajoute à cela divers rapports et articles d’opinion émanant de responsables de l’État et faisant état d’un moral bas parmi les troupes, il apparaît que les soulèvements continueront de peser sur les forces d’oppression et que, même s’ils sont recrutés et envoyés en mission loin de chez eux, l’expansion géographique des manifestations mettra leur résistance à l’épreuve.
Source : Stop au fondamentalisme