CSDHI – Dès les premiers jours de sa prise de pouvoir, le régime des mollahs a préparé le terrain pour réprimer les femmes iraniennes en leur imposant le hijab obligatoire. Il a tenté de terroriser la société avec ses projets répressifs.
Le régime iranien tente de réprimer les femmes iraniennes sous prétexte d’imposer le Hijab obligatoire en envoyant ses forces de répression dans les rues ou en publiant des circulaires dans les bureaux.
Avec le début de la saison estivale, le régime clérical a adopté de nouveaux plans répressifs pour intensifier la pression et la répression des femmes iraniennes.
Le 5 juillet 2022, le président des mollahs, Ebrahim Raïssi, a ouvert la réunion du Conseil suprême de la révolution culturelle par de nouveaux ordres sur la question du hijab.
Il a déclaré que les ennemis de la nation iranienne agissent de manière organisée et planifiée, en favorisant la corruption dans la société islamique iranienne. « De cette façon, ils cherchent à saper notre base morale de soutien et nos valeurs religieuses ». Il a souligné la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour contrer l’attaque de l’ennemi.
Le rapport suivant donne un aperçu des plans répressifs depuis le début de l’été 2022.
L’enseignement vient après l’observation du Hijab obligatoire
Le 2 juillet 2022, l’agence de presse semi-officielle Tasnim a rapporté les propos de l’adjoint du gouverneur central pour les affaires politiques, sécuritaires et sociales au siège de la promotion de la vertu et de la prévention du vice, Behnam Nazari. Tasnim a rapporté :
« Dans la promotion de la vertu et la prévention du vice, nous nous concentrons sur les jeunes et les écolières. Le ministère de l’éducation devrait organiser un cours de formation pour les enseignantes pendant les trois mois de vacances d’été. Parce que dans un premier temps, les enseignantes doivent avoir un hijab adéquat, et l’enseignement vient dans un second temps. »
Ces derniers mois, les enseignants et éducateurs iraniens ont défilé dans les rues pour protester contre leurs conditions de vie difficiles, réclamer leur salaire minimum et la libération de leurs collègues emprisonnés.
Au lieu de répondre aux revendications des enseignants, le régime iranien se concentre sur les vêtements des enseignantes. Or, tout être humain doit être libre de choisir ses vêtements.
Manque de liberté dans le cyberespace
Nazari a ajouté : « L’espace virtuel de la province centrale a été abandonné dans le domaine de la promotion de la vertu et de la prévention du vice. Il doit y avoir un programme écrit. »
Behnam Nazari ouvre ainsi la voie à l’utilisation de l’espace virtuel pour réprimer les gens, en particulier les femmes iraniennes. L’arrestation et la détention de citoyens iraniens sous le prétexte d’activités illégales dans le cyberespace font quotidiennement la une des journaux.
Le rapport de Tasnim cite également Mostafa Farrokhi, secrétaire de la promotion de la vertu et de la prévention du vice de la province centrale. Farrokhi a déclaré : « Les étudiants diplômés de la promotion de la vertu et de la prévention du vice devraient s’impliquer dans les quartiers d’Arak et d’autres villes. Ils devraient être actifs dans la surveillance et le contrôle social, donner des avertissements, et faire des demandes si nécessaire. »
Farrokhi a déclaré : « Tous les directeurs et chefs de bureau qui président les conseils de promotion de la vertu et de prévention du vice dans chaque système doivent suivre des cours de formation. Ils doivent être en mesure d’évaluer avec précision et de poursuivre cette question de la meilleure manière possible dans chaque système. »
Fermeture de cafés et de restaurants pour port de voile inapproprié.
Le 3 juillet 2022, l’agence de presse semi-officielle Enthekab a rapporté que les SSF ont fermé trois restaurants à Qom parce que les clientes avaient retiré leur voile. Entekhab a écrit : « Les propriétaires des restaurants ont été convoqués au département des lieux publics de la Force de sécurité de l’État pour être traités conformément à la loi. »
Nouvelles restrictions pour les femmes fonctionnaires
Par ailleurs, le QG de la promotion de la vertu et de la prévention du vice a publié une directive à l’intention des bureaux et organisations du gouvernement. La note décrit les critères du « Hijab et de la chasteté », qui imposent diverses nouvelles restrictions aux employées. Ces restrictions sont les suivantes :
- Les femmes ne sont pas autorisées à utiliser un couvre-chef autre que le maghna’eh et le tchador. Le maghna’eh est un foulard qui couvre le cou, les épaules et une partie de la poitrine. Le tchador est un vêtement noir de la tête aux pieds qui couvre l’ensemble du corps.
- Elles ne sont pas autorisées à porter autre chose que des vêtements amples et de longs manteaux.
- Elles ne sont pas autorisées à porter des manteaux courts, serrés ou à manches courtes.
- Elles ne peuvent pas porter de manteaux au-dessus des genoux et ouverts sur le devant.
- Elles doivent utiliser des bas non transparents. Elles ne doivent pas porter de chaussettes courtes et non conventionnelles.
- Les chaussures doivent être conventionnelles et adaptées à l’environnement de travail. Les femmes ne doivent pas porter de talons hauts ni de chaussures non conventionnelles.
- Elles ne doivent pas se maquiller ni se manucurer les mains.
- Elles ne doivent pas porter de vernis à ongles ni d’ongles artificiels.
- Elles ne doivent pas utiliser de parfums et d’eau de cologne à l’odeur forte.
Les femmes mal voilées privées de services publics
Le 4 juillet 2022, le site semi-officiel Hamshahrionline a rapporté :
« Le procureur adjoint de Mashhad a envoyé une lettre au gouverneur de Mashhad, lui demandant de ne pas fournir de services dans les banques et les bureaux aux personnes portant un voile inapproprié. »
Le même document cite Esmail Rahmani, le procureur adjoint de Mashhad. Il a déclaré lors d’une réunion : « Nous avons envoyé une lettre au gouvernorat et demandé au gouverneur de Mashhad de ne pas offrir de services dans les bureaux et les banques à des personnes mal voilées. »
Rahmani a réitéré : « Les gestionnaires et les directeurs des bureaux et des banques ont le devoir de refuser les services aux individus qui n’observent pas le Hijab religieux dans les bureaux. »
Le 5 juillet 2022, l’agence de presse semi-officielle Khabarban a rapporté :
« Le procureur de Mashhad a écrit une lettre au gouverneur de la ville pour lui demander d’empêcher l’entrée des femmes incorrectement voilées dans les stations de métro. La lettre du procureur a été diffusée sur les médias sociaux. Elle indique que la municipalité a été informée des mesures à prendre pour empêcher l’entrée des femmes mal voilées dans les stations de métro. Le commandant des forces de sécurité de l’État a annoncé qu’il était prêt à s’occuper des contrevenants. »
Dans d’autres nouvelles, le secrétaire du QG de la promotion de la vertu et de la prévention du vice dans la province de Khorassan-e Razavi a annoncé que 108 équipes de trois personnes patrouillaient dans la ville de Mashhad. Elles évaluent la situation du hijab et de la chasteté. L’Iran Human Rights Monitor dénonce les plans répressifs du régime en place en Iran. L’Iran Human Rights Monitor estime que le hijab obligatoire est une violation manifeste des droits humains. Il appelle le rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes et toutes les organisations de défense des droits humains à tenir le régime iranien responsable de la répression des femmes iraniennes et de l’utilisation de la violence à leur encontre.
Source : Iran HRM