CSDHI – Récemment, les médias officiels iraniens ont prévenu des réactions de la population face à la dégradation de la situation économique et sociale du pays et donc de l’imminence d’un mouvement de protestation générale.
Malgré leur rivalité pour le pouvoir, les responsables iraniens et les médias lancent de véritables avertissements lorsqu’il s’agit de « préserver le système à tout prix ». Les manifestations actuelles en Iran par des personnes de tous horizons sont la manifestation la plus visible d’une société instable. Décrire la situation actuelle des Iraniens comme misérable est bien loin du véritable désastre auquel ils sont confrontés.
Depuis qu’ils ont accédé à la présidence du régime à l’issue d’une élection truquée en 2021, Ebrahim Raïssi et ses ministres ont fait des promesses creuses et des affirmations bidon sur leurs « réalisations ». Mais ils n’ont pas réussi à tordre la dure vérité ni à mettre du rouge à lèvres sur le visage sinistre de la pauvreté en Iran.
Selon Momeni, « les prix de certains produits de base ont augmenté de 100 %. L’huile de cuisson a augmenté de 332 %, le concentré de tomates de 129 % et le fromage de 126 %. Comment les fonctionnaires peuvent-ils se vanter d’avoir augmenté les salaires de 57 % alors que les prix des biens de consommation ont augmenté de 300 % ? «
« Même si nous ignorons la situation catastrophique du mois de juin, comment les gens pourraient-ils oublier que le budget du gouvernement a augmenté de 430% depuis 2018 ? ». Pendant ce temps, selon le Centre des statistiques, les prix des biens de consommation ont augmenté de 400 % au cours de la même période. »
Les apologistes de Téhéran prétendent que tous les maux de l’Iran sous la théocratie au pouvoir sont imputables aux seules sanctions Cependant, il semble qu’ils n’aient pas vérifié leurs points de discussion auprès de leurs collègues à Téhéran, qui ont réfuté cette affirmation.
« Nous étions confrontés à des problèmes importants même avant les sanctions. Ces problèmes ne sont toujours pas résolus. D’ailleurs, ils se sont amplifiés avec l’ajout de nouveaux problèmes. Certaines institutions du pays jouent un rôle majeur en portant atteinte au secteur privé et en augmentant le taux d’inflation. Leurs actions affectent gravement la classe moyenne », écrivait le 6 septembre le quotidien officiel Arman-e Meli.
« Tant que le gouvernement fait grand cas de la résolution des problèmes, mais choisit de les étouffer et d’effacer la question, la situation restera la même », a raillé le quotidien officiel Etemad dans un article du 8 septembre, en se moquant des récentes revendications bidon de victoire économique de Raïssi.
Contrairement à ses prédécesseurs, Raïssi ne peut pas miner ou ignorer la crise économique de l’Iran et ses conséquences pour le régime. En conséquence, il a fait des promesses et émis des ordres ridicules tels que « l’éradication de la pauvreté en deux semaines » ou le blocage des prix des biens de consommation.
Le barrage incessant d’avertissements émis par les médias officiels iraniens témoigne de la situation instable du pays. « Trois Iraniens sur quatre participent à des manifestations », a averti l’Université suprême de défense nationale du régime dans une récente étude sur la sécurité nationale.
Source : Stop au Fondamentalisme