CSDHI – Dans plusieurs villes iraniennes, les forces de la République islamique ont réprimé dans le sang les protestations contre le meurtre de Mahsa (Jina) Amini par la police des mœurs.
Au moins quatre personnes ont été tuées après que les forces de sécurité ont tiré directement sur les manifestants dans plusieurs villes kurdes. De nombreuses personnes ont également été blessées, dont une fillette de 10 ans et des personnes âgées.
Condamnant la violence d’Etat déployée dans les termes les plus forts, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à une action urgente et décisive pour empêcher de nouveaux meurtres de manifestants.
Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La communauté internationale ne devrait pas être un observateur silencieux des crimes que la République islamique commet contre son propre peuple. Nous appelons les pays ayant des relations diplomatiques avec l’Iran, l’UE en particulier, à mettre un terme à de nouveaux massacres d’État en soutenant les demandes de la population pour qu’elle puisse bénéficier de ses droits fondamentaux. »
Il a réitéré l’appel d’Iran Human Rights en faveur de la formation d’une mission d’enquête sous la supervision de l’ONU, afin d’établir les circonstances entourant la mort de Mahsa Amini et de demander des comptes aux responsables.
Hier, des manifestations ont éclaté dans plus de 15 villes d’Iran à la suite de l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs de l’État iranien. Les manifestations, qui ont commencé de manière pacifique, ont rapidement tourné à la violence parce que les forces de sécurité ont attaqué les manifestants.
Les manifestants sont descendus dans la rue à Saqez (ville natale de Mahsa), Divandareh, Marivan, Paveh, Sanandaj, Bukan, Rasht, Isfahan, Mashhad, Bijar, Téhéran, Mahabad, Baneh, Ilam et dans plusieurs autres villes pour protester contre 43 ans d’oppression, en particulier contre les femmes. Les slogans les plus marquants étaient « mort au dictateur » et « femme, vie, liberté ».
Les forces de sécurité ont utilisé des matraques, des gaz lacrymogènes, des canons à eau, des balles en caoutchouc et des balles réelles dans certaines régions, pour cibler directement les manifestants et écraser les protestations.
Iran Human Rights est en possession d’informations sur certains des manifestants tués, qui seront communiquées à une mission internationale sous la supervision de l’ONU.
Source : Iran Human Rights (IHR)