CSDHI – Ces derniers jours, de nombreuses informations ont fait état de l’arrestation de lycéennes du lycée Shahed ayant participé aux manifestations en Iran.
Le mardi 18 octobre 2022, 33e jour des protestations en Iran, des femmes et des jeunes iraniens ont organisé des manifestations nocturnes dans tout l’Iran, en scandant « Mort à Khamenei » et « Mort au dictateur ».
Manifestations à travers l’Iran
Téhéran, Karaj, Ilam, Fuladshahr, Najafabad, Shahinshahr (Ispahan), Arak, Qom, Yazd, Shahr-e Qods, Mir Javeh, Ahwaz, Mashhad, Abhar, Chiraz, Kermanshah, Marivan, Saqqez, Bukan, Mahabad et Baneh font état de la situation (Kurdistan).
Les manifestations à Zahedan, capitale de la province de Sistan-Baloutchistan, ont repris deux semaines après le « vendredi sanglant de Zahedan ». Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques le 30 septembre, tuant plus de 100 personnes, dont plus d’une douzaine d’enfants.
Les manifestants ont défilé dans les rues de Zahedan, scandant des slogans contre le régime et le Bassidj, la force paramilitaire chargée de réprimer les protestations.
Dix-neuf lycéennes du lycée Shahed ont été arrêtées, et dix ont été blessées
Des agents en civil ont attaqué le jeudi 13 octobre le lycée Shahed à Ardabil. Ils ont arrêté 19 élèves et en ont blessé dix autres, selon le Conseil de coordination des enseignants. Les blessés ont été emmenés à l’hôpital Fatemi, mais l’une des filles est décédée des suites d’une hémorragie interne.
Les agents des services du renseignement ont fait pression sur les parents de l’élève et le personnel médical de l’hôpital Fatemi pour qu’ils gardent le silence sur l’incident. Sinon, les agents ont prévenu qu’ils ne reverraient jamais leurs enfants.
Des lycéennes protestent activement
Le jeudi 13 octobre, des informations provenant de la Shahed High School for Girls (lycée Shahed) indiquait que les directeurs de l’école avaient tenté de forcer leurs élèves à assister à un rassemblement de soutien au gouvernement. Les élèves, de leur côté, ont réagi en scandant « mort au dictateur ». Les lycéennes ont participé activement au soulèvement iranien, qui a duré près d’un mois.
La directrice, Ozra Fatehi, a immédiatement convoqué les forces de sécurité, et son adjointe, Mme Afzalifar, a filmé les élèves protestataires. Les forces de sécurité et des agents en civil se sont finalement rendus à l’école et ont passé à tabac les élèves et les parents qui s’étaient rassemblés à l’extérieur.
Le régime clérical n’a pas révélé le nombre d’étudiants détenus, mais certains responsables ont admis que 60 % des détenus étaient âgés de 15 à 22 ans.
La police morale et des agents en civil agressent violemment des jeunes femmes et des jeunes filles
Par ailleurs, une vidéo circule sur les réseaux sociaux montrant la police morale de Tabriz en train d’arrêter violemment une femme et de la faire monter dans une camionnette.
Une autre vidéo montre un gang de policiers de la moralité et d’agents en civil agressant sexuellement au moins deux jeunes femmes au milieu de la nuit.
Une troisième vidéo montre des dizaines de patrouilles motorisées encerclant une jeune femme pour protéger leurs commandants tout en l’agressant et en empêchant les membres du public de s’en apercevoir et d’intervenir.
La résistance des femmes iraniennes
La présidente élue Maryam Radjavi du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a exhorté les hommes et les femmes courageux d’Iran à défendre leurs sœurs chaque fois qu’ils voient les agents et les mercenaires de Khamenei les attaquer. « Utilisez tous les moyens possibles pour protéger nos consœurs à tout moment et en tout lieu », a-t-elle déclaré.
Maryam Radjavi a réaffirmé : « Au cours des 40 dernières années, le régime a testé de telles atrocités dans les prisons contre les femmes des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK) et d’autres groupes dissidents. Une pratique bien connue des mollahs, des pasdarans et du MOIS pour briser la résistance des femmes iraniennes et les forcer à abandonner, mais en vain. Source : Stop au Fondamentalisme