CSDHI – Un manifestant iranien a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, selon des informations officielles. Des éléments indiquent que les autorités de la République islamique pourraient envisager de procéder à des exécutions précipitées. Au moins 20 manifestants font actuellement l’objet d’accusations punissables de mort selon les informations officielles.
Iran Human Rights appelle la communauté internationale à agir de toute urgence avant qu’il ne soit trop tard. Son directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La communauté internationale doit avertir fermement la République islamique des conséquences de l’exécution des manifestants. La convocation de leurs ambassadeurs et la mise en œuvre d’une action plus efficace en matière de droits humains contre les représentants de l’État font partie des conséquences que les pays européens doivent envisager. »
Un manifestant iranien condamné à la peine de mort
Selon le journal judiciaire Mizan online, un manifestant anonyme a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire pour moharebeh (inimitié envers Dieu) par l’incendie d’un bâtiment gouvernemental et efsad-fil-arz (corruption sur terre). D’après de précédentes informations officielles de procès de manifestants, Manouchehr Mehman Navaz et Mohammad Boroughani ont tous les deux été jugés pour des accusations de moharebeh pour l’incendie criminel de bâtiments gouvernementaux.
Le manifestant iranien, Mohammad Ghobadlu, qui attend sa condamnation pour des accusations d’efsad-fil-arz par le rribunal révolutionnaire et risque la peine de mort pour des accusations de meurtre par le Tribunal pénal, est un autre manifestant qui pourrait être en danger. Selon un post Instagram de sa mère, Masomeh Ahmadi, Mohammad a été transféré à la prison de Rajaï Chahr sans que sa famille ou son avocat en soient informés. D’après les sources d’Iran Human Rights, il pourrait avoir été transféré en isolement sans avoir accès à son avocat.
Au moins 20 manifestants font face à des accusations liées à la sécurité et passibles de la peine de mort
Le 12 novembre, Mizan online a rapporté que des actes d’accusation avaient été émis par le tribunal public et révolutionnaire de Karaj contre onze personnes, dont une femme, pour des accusations d’efsad-fil-arz. Les aveux forcés des onze accusés anonymes dans cette affaire ont déjà été diffusés par la télévision officielle de la République islamique. Ces onze prisonniers s’ajoutent aux neuf manifestants iraniens précédemment signalés par Iran Human Rights.
Soulignant que la République islamique a toujours utilisé la peine de mort pour susciter la peur dans la société, Iran Human Rights met en garde contre la possibilité d’exécutions précipitées sans aucun avertissement préalable. L’organisation appelle la communauté internationale à prévenir de tels crimes par une action rapide.
Source : IHR