CSDHI – Le soulèvement national iranien a franchi lundi une étape importante, celle des 60 jours, après une journée de manifestations d’étudiants dans de nombreux collèges du pays. Ces manifestations ont éclaté à la suite de la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs à Téhéran le 13 septembre pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes dans le pays. Par la suite, les manifestations se sont étendues à au moins 218 villes.
Selon les dernières informations en provenance de Téhéran, les habitants se sont rassemblés pour commémorer le troisième jour depuis le meurtre de Yalda Agha. Elle est morte mystérieusement alors qu’elle était en détention dans la célèbre prison de Qarchak. Les habitants ont été vus en train de scander « Mort au dictateur ! » et de poursuivre les protestations nationales à la station de métro Valiasr Crossroads de la capitale. « Khamenei est un meurtrier ! », ont-ils scandé dans le quartier de Sa’adatabad.
Des manifestants ont été vus en train de mettre le feu à une statue de l’ancien chef de la Force Qods des pasdarans, Qassem Soleimani, à Aligudarz, dans la province de Lorestan, dans l’ouest de l’Iran. Des lycéens de Rasht et de Téhéran ont également scandé des slogans anti-régime.
Les étudiants de l’Université de technologie Sharif à Téhéran et de l’Université des sciences médicales de Qazvin ont organisé une manifestation tôt lundi matin, pour dénoncer la cruauté et la répression du régime, notamment à l’encontre des étudiants dans tout le pays.
Selon des militants locaux, des unités des forces de sécurité oppressives du régime ont perquisitionné plusieurs maisons dans le quartier de Shirabad à Zahedan.
Les habitants se sont rassemblés à Sanandaj pour commémorer le 40e anniversaire de l’assassinat de Matin Nasri par les forces de sécurité oppressives du régime. On les a entendus crier des slogans anti-régime. Des personnes se sont rassemblées près de Sardasht, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, au nord-ouest de l’Iran, pour commémorer le troisième jour de l’assassinat de Heyman Hamzeh par la patrouille frontalière oppressive du régime.
Les habitants du quartier d’Ekbatan sont descendus dans la rue à la nuit tombée pour protester contre le régime, en scandant : « Pauvreté-corruption-prix élevés ! » Nous allons déstabiliser ce régime ! » Dans la rue Gandi, les manifestants ont scandé : « Nous sommes tous des Mahsa, et nous nous battrons jusqu’au bout ! » Les habitants de Bukan ont commencé à ériger des barrages routiers afin de prendre le contrôle de leurs rues.
À l’occasion du troisième anniversaire des manifestations de novembre 2019, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a félicité le peuple iranien pour la poursuite de ses manifestations contre le régime.
« Du novembre sanglant au printemps de la révolution démocratique, le glorieux mouvement pour la liberté du peuple iranien va de l’avant », a-t-elle tweeté. » Le soulèvement actuel, qui a commencé en septembre, atteste des racines profondes du mouvement pour la liberté du peuple iranien, soulignant la magnificence de ce mouvement et sa victoire incontestable. Les protestataires ont beaucoup plus de pouvoir que les forces de répression », a souligné la présidente élue du CNRI.
« Les parents qui ont transformé le chagrin et la douleur de la perte de leurs proches en une force de persévérance, leurs propos enflammés inspirent des milliers de filles et de garçons à poursuivre le combat », a ajouté Mme Radjavi.
En solidarité avec leurs compatriotes qui manifestent dans tout l’Iran, les Iraniens épris de liberté et les partisans du MEK organisent des expositions de photos, des rassemblements et des réunions dans des villes européennes comme Stockholm, Göteborg, Cologne, Oslo, Paris et Vienne. Ces rassemblements et expositions sont des scènes où des Iraniens expatriés échangent des informations sur les dernières manifestations en Iran, les atrocités du régime et la détermination du peuple iranien à poursuivre la révolution afin de déstabiliser la dictature des mollahs.
Source : Stop au Fondamentalisme