CSDHI – Le 27 février a marqué l’ouverture de la 52e session du Conseil des droits humains, un organe de l’ONU chargé de promouvoir et de protéger les droits de l’homme dans le monde. La session du Conseil des droits humains se déroule du 28 février au 25 mars et une série de questions relatives aux droits de l’homme dans le monde y sont discutées. Traditionnellement, la session d’ouverture est marquée par des discours de hauts responsables.
Présence honteuse du ministre iranien des affaires étrangères à la 52e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
De manière surprenante, le ministre des affaires étrangères du régime iranien, Hossein Amir-Abdollahian, a été invité au Conseil. Sa présence au Conseil des droits humains de l’ONU a été confrontée à des manifestants iraniens, à l’extérieur du bâtiment de l’ONU, qui considéraient sa présence au CDH comme une insulte aux plus de 700 victimes des récentes manifestations en Iran, des centaines de personnes torturées et des milliers emprisonnées.
Le bilan d’Amir-Abdollahian en matière de violations des droits humains est pour le moins honteux. Il a été commandant de la fameuse Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (des pasdarans). Le commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani, l’un des criminels les plus impitoyables du régime iranien, était son mentor et un ami proche.
Amir-Abdollahian a commencé son discours incohérent en réitérant la rhétorique comique de Téhéran sur son statut de champion des droits de l’homme. Il a poursuivi en fulminant contre les autres nations qui critiquent le régime iranien pour son horrible bilan en matière de violations des droits de l’homme.
Le bilan des mollahs en matière de violations des droits de l’homme
Reconnaissant les 165 jours du soulèvement national, Amir-Abodllahian a lié les protestations aux « éléments terroristes », aux « propagateurs de la violence » et aux « Etats étrangers ». « Le Comité national qui a été créé pour traiter les différents aspects des troubles est également mandaté pour recevoir et enquêter sur toute plainte concernant l’utilisation présumée d’une force inutile par la police », a affirmé Amir-Abdollahian.
Le « Comité national » d' »enquête » est l’un des organes oppressifs du régime iranien destinés à réprimer les manifestants. Le « Comité national » aide également le ministère du renseignement du régime à bloquer ou à faire dérailler toute enquête menée par des organisations internationales sur les crimes du régime.
Au début de son discours, plusieurs participants, dont des journalistes, des militants des droits de l’homme et des représentants de différents pays, ont quitté la réunion en signe de protestation.
Les déclarations bidon d’Amir-Abodllahian sur le bilan « brillant » du régime iranien en matière de droits humains ont été rejetées par les ministres des affaires étrangères des autres pays.
Réaction d’autres pays à la violation des droits humains en Iran
Le ministre norvégien des Affaires étrangères : « La Norvège est profondément préoccupée par la détérioration de la situation des droits humains et des droits des femmes en Iran, notamment par la réponse violente aux manifestations populaires et pacifique ».
Le ministre belge des Affaires étrangères : « La mort de Mahsa Amini & le mouvement de protestation qui a donné naissance aux femmes en Iran sont un indicateur du besoin de liberté d’expression & du sentiment d’injustice ressenti par la population. Nous condamnons les condamnations judiciaires & la peine capitale contre les manifestants. »
Le ministre français des affaires étrangères : « En Iran, les défenseurs des droits humains, en particulier les femmes, sont pris pour cible & cela doit cesser. Le CDH ne peut accepter la politique de prise d’otages pratiquée par le gouvernement iranien. Tous les étrangers doivent être immédiatement libérés & ces formes éhontées de chantage doivent cesser. »
Le ministre allemand des affaires étrangères : « Nous appelons les autorités iraniennes à accorder enfin à la mission d’enquête l’accès au pays, à mettre fin à la répression violente des manifestations pacifiques et à s’abstenir d’imposer et d’appliquer la peine de mort. »
Simultanément à la session des Nations unies consacrée aux droits humains, des partisans de la principale opposition iranienne, les Moudjahidin-e Khalq (MEK), son groupe de coalition parent, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), et d’autres personnes ont organisé des manifestations à Genève. Ces manifestations visaient à sensibiliser le public à la suppression brutale des droits humains par le régime iranien et à ses efforts pour étouffer et éliminer toute opposition.
Les manifestants portaient de grandes bannières et dénonçaient la théocratie au pouvoir et le retour de la monarchie déchue. Le message des manifestants était fort, clair et concis : le peuple iranien doit avoir le droit de déterminer son propre avenir et avoir la liberté d’exprimer ses opinions sans crainte de persécution.
Le temps est venu pour les gouvernements occidentaux de faire face à la réalité qui se déroule dans les rues de différentes villes d’Iran. Ils devraient prêter une attention particulière au désir inébranlable du peuple iranien d’un avenir dans lequel toute forme de dictature, qu’elle soit monarchique ou religieuse, n’aura pas sa place.
Le régime des mollahs est truffé de problèmes qui ne peuvent être résolus. L’apaisement d’un tel régime anti-droits humains est une gifle retentissante sur le visage des valeurs humaines et de la dignité humaine.
Source : Iran News Wire