CSDHI – Les étudiants de l’Université de Téhéran ont organisé des manifestations pour la deuxième nuit consécutive, selon des vidéos publiées sur les médias sociaux, suite à la décision de fermer les dortoirs et de tenir des cours en ligne pendant plus d’un mois.
Les protestations ont commencé sur le campus de l’université dans l’après-midi du 27 février avant d’atteindre les dortoirs pour hommes et pour femmes, où les manifestants ont scandé des slogans tels que « Étudiant, criez, criez vos droits. »
Les étudiants de l’université de Téhéran ont déclaré avoir été « menacés et attaqués par les responsables des dortoirs », et que les agents de sécurité ont tenté d’identifier les manifestants en leur arrachant leur masque du visage.
Mahmoud Kamre’i, vice-président de l’Université de Téhéran chargé de l’éducation, a annoncé que les dortoirs seront fermés et que les cours seront dispensés en ligne jusqu’au 27 avril, invoquant « le manque de financement et la coïncidence avec le Ramadan ».
Les étudiants de l’université de Téhéran affirment que les responsables de l’université veulent empêcher les étudiants d’organiser des rassemblements antigouvernementaux à l’université et dans les dortoirs pendant Nowrouz, la fête du nouvel an persan.
Les universités iraniennes ont été au premier plan des manifestations nationales déclenchées par la mort, en septembre, d’une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, détenue par la police des mœurs.
Plus de 140 universités ont été le théâtre de manifestations, de sit-in et de violents affrontements entre étudiants et forces de sécurité.
Des centaines d’étudiants ont été interdits d’accès aux universités, arrêtés ou tués par les forces armées, tandis qu’un certain nombre de professeurs et de maîtres de conférence ont été suspendus ou licenciés pour avoir exprimé leur solidarité avec les manifestants.
Au mépris des avertissements des autorités, de nombreux étudiants refusent d’assister aux cours jusqu’à ce que leurs demandes soient satisfaites : la libération inconditionnelle de tous les étudiants arrêtés, l’annulation des mandats d’arrêt pour les étudiants libérés, la levée des suspensions académiques et le retrait des forces de sécurité des campus.
Source : Iran Wire