CSDHI – Samedi 11 mars 2023, Washington DC a accueilli une nouvelle conférence impressionnante et très suivie sur l’Iran. La conférence a coïncidé avec le 178e jour du soulèvement national en Iran. Des manifestations ont été signalées dans différentes villes et par des personnes issues de divers secteurs de la société. La colère monte au sein de la population iranienne, car l’écrasante majorité des Iraniens ont beaucoup de mal à joindre les deux bouts, surtout moins de dix jours avant Nowrouz, le nouvel an du calendrier iranien.
À ce jour, les manifestations en Iran se sont étendues à au moins 282 villes. Plus de 750 personnes ont été tuées et plus de 30 000 ont été arrêtées par les forces du régime, selon des sources de l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), un mouvement d’opposition iranien. Les noms de 664 manifestants tués ont été publiés par le MEK.
Le fait que les manifestations se poursuivent en Iran malgré la répression brutale du régime a donné à la conférence de Washington DC plus d’importance et de signification.
L’oratrice principale de l’événement était Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne. Dans son discours, Mme Radjavi a déclaré : « Le régime clérical aura recours à n’importe quel crime pour tenter d’arrêter le soulèvement. Au cours des trois derniers mois, le régime a commis un crime horrible en empoisonnant des milliers d’écolières iraniennes dans tout le pays par des attaques chimiques.
Malgré cette répression brutale, le régime n’a pas réussi à déraciner le soulèvement, parce que ce soulèvement a ses racines dans l’état explosif de la société iranienne, et que les unités de résistance du MEK et le réseau national de résistance organisée à l’intérieur du pays jouent un rôle important dans le soulèvement », a expliqué le président élu du CNRI. « La Résistance iranienne appelle à la formation d’un Front de solidarité nationale depuis 2002. Ce front a été proposé sur la base de trois principes :
- Premièrement, le renversement du régime dans son intégralité.
- Deuxièmement, la formation d’une république démocratique
- Troisièmement, la séparation de la religion et de l’Etat.
« L’expérience directe du peuple iranien a montré que la monarchie en Iran a toujours été une manifestation du fascisme. Sous le règne du Shah, tous les combattants de la liberté ont été emprisonnés ou exécutés, ce qui a permis aux mollahs de s’emparer de la direction de la révolution.
L’ancien vice-président Mike Pence monte sur le podium
Après le discours de Mme Radjavi et les applaudissements nourris du public, l’ancien vice-président Mike Pence a pris la parole. M. Pence a exprimé son soutien au soulèvement du peuple iranien pour établir une république iranienne laïque, démocratique et non nucléaire, a critiqué la politique d’apaisement de l’Occident vis-à-vis de Téhéran, a appelé à poursuivre le président du régime Ebrahim Raisi pour ses crimes contre l’humanité et son génocide, et a souligné qu’il y a « une alternative bien organisée, bien préparée, parfaitement qualifiée et soutenue par le peuple » dans le CNRI contre le régime des mollahs.
Le plan en dix points de Maryam Radjavi pour l’avenir de l’Iran garantira la liberté d’expression, la liberté de réunion, la liberté de religion et la liberté de chaque Iranien de choisir ses dirigeants élus, a expliqué M. Pence. Le régime doit savoir que nous ne sommes pas dupes des faux réformateurs et des marionnettes du régime qui se font passer pour des modérés. Le peuple iranien veut un vrai changement et le vrai changement est exactement ce que le MEK offre, a souligné l’ancien vice-président américain, ajoutant que le régime veut tromper le monde en lui faisant croire que les Iraniens veulent revenir à la dictature du Shah. Mais le monde n’est pas dupe de leurs mensonges, a-t-il poursuivi, soulignant que le peuple iranien ne veut pas remplacer un dictateur par un autre.
Le discours de l’ancien chef de l’OTAN, le général Wesley Clark, a suivi celui de M. Mike Pence. Le général Clark a expliqué que la révolution iranienne était déjà en cours, étape par étape, avec des manifestations populaires de plus en plus nombreuses et déterminées. Il existe un programme populaire démocratique et laïque annoncé et proposé par Mme Radjavi, a-t-il poursuivi en expliquant que le MEK est au cœur de l’avenir de l’Iran et que ses décennies de résistance, de sacrifice, de détermination inébranlable, de courage et de persévérance sont uniques en leur genre.
Le gouverneur Gary Locke, 36e secrétaire d’État au commerce des États-Unis, a ensuite pris la parole. Les minorités ethniques en Iran font partie des groupes les plus subjugués, déshumanisés et réprimés en Iran, y compris sous la dictature du Shah, a déclaré le gouverneur Gary Locke au cours de son discours. Il a également souligné que Téhéran devait être traité comme l’État paria qu’il est.
La communauté internationale doit se ranger aux côtés du peuple iranien dans sa lutte historique et héroïque pour la liberté et la démocratie, a ajouté le gouverneur Locke. Les manifestations iraniennes ne sont pas un phénomène soudain, mais une nouvelle manifestation visible et le résultat de plus de 40 ans de résistance organisée au régime, a souligné le gouverneur Locke, en expliquant que pendant cette période, le MEK et ses dirigeants ont payé un énorme tribut de sang. La révolution iranienne a pour but d’apporter la démocratie et la liberté à l’Iran, et non de revenir aux jours sombres et brutaux de la monarchie dictatoriale du Shah, a conclu le gouverneur Locke.
Ce qu’a dit le sénateur Sam Brownback :
Le grand discours suivant a été prononcé par le sénateur Sam Brownback, ancien ambassadeur itinérant des États-Unis pour la liberté religieuse internationale. Dans son discours, le sénateur Sam Brownback a déclaré : « Le peuple iranien peut et va se débarrasser de son emprise sur l’Iran : Le peuple iranien peut se débarrasser de ses dirigeants et il le fera. C’est ce qu’il est en train de faire. Je prie pour que le peuple iranien parvienne à mettre fin à cette nuit de tyrannie et à recouvrer la liberté.
C’est la protestation la plus soutenue de l’histoire de ce régime illégitime qui a lieu en ce moment même. Nous devons rappeler à l’Europe que ce sont les mollahs iraniens qui arment la Russie contre l’Ukraine, contre l’Europe et contre la démocratie. L’Iran doit être lourdement sanctionné par l’Occident.
Nous ne devrions pas soutenir ces régimes avec nos économies.
Nous devons rappeler à l’Islam et aux habitants des pays islamiques que ce que font les mollahs dictateurs nuit à l’Islam. Il n’y a pas de contrainte dans l’Islam. La contrainte est totale sous le régime iranien. Si vous devez forcer quelqu’un à croire, ce n’est pas une religion, ce n’est pas une foi, c’est de l’esclavage.
Excellent discours du sénateur Torricelli
Le dernier intervenant était le sénateur Robert Torricelli, un autre éminent partisan de la résistance iranienne. Le sénateur Toricelli a fait la remarque suivante : Au chef de chaque cellule révolutionnaire en Iran, à tous ceux qui se sont organisés, amis et voisins, à tous les membres du MEK en Iran qui étaient sûrs que la lutte continuerait, l’histoire ne vous oubliera jamais. Nous ne vous oublierons jamais. Il y a beaucoup de héros, mais il n’y en a pas comme vous au sein du MEK en Iran, qui avez tout risqué, dont les actions mêmes sont la cause de leur exécution, que Dieu vous bénisse. Nous vous remercions. L’histoire sera la vôtre.
Alors que l’heure de la victoire approche, il y aura toujours ceux qui diront qu’il serait plus rapide de faire des compromis. Ce serait plus facile si nous prenions un peu moins. Ce serait mieux si nous élargissions la coalition à ceux qui ont une autre vision de l’avenir. Pas cette fois-ci. Notre vision est claire. C’est le plan en dix points de Mme Radjavi. L’Iran sera démocratique. Les femmes seront respectées et jouiront de droits égaux. L’Iran ne sera pas nucléaire. Il sera en paix avec ses voisins et ses amis. Il assurera au peuple iranien une vie de qualité. Il n’y aura pas de compromis. Nous n’accepterons rien de moins.
Le poison qui a détruit la vie d’une génération d’Iraniens se répand. Le peuple régnant va maintenant participer à ce qui se passe en Ukraine, en opprimant ce peuple. Vont-ils s’allier aux Nord-Coréens ? Ou avec les Chinois ? Ce n’est pas l’histoire de l’Iran. Ce n’est pas ce que vous êtes.
Il y a deux sortes d’Iraniens : ceux qui font partie de ce mouvement et ceux qui passeront le reste de leur vie à nier qu’ils n’en faisaient pas partie.
Source : Iran News Wire
