CSDHI – Les autorités de la province iranienne de l’Azerbaïdjan occidental ont exécuté cinq personnes qui avaient été condamnées à mort pour des infractions liées à la drogue, ainsi qu’un prisonnier politique, selon des groupes de défense des droits humains.
La République islamique recourt largement à la peine de mort, notamment comme outil de répression contre la dissidence et les minorités ethniques. Les exécutions ont souvent lieu à l’issue de procès inéquitables.
Le site web des droits humains Hrana indique qu’Ashi Abbasnejad, Mohammad Ayoubian, Yasin Rashidi, Jahanbakhsh Radlouyi et une femme identifiée uniquement comme Nasreen ont été exécutés à la prison centrale d’Oroumieh à l’aube du 16 mars.
Ils avaient été condamnés à la peine capitale pour des accusations liées à la drogue.
Dans le même temps, le site Internet Hengaw sur les droits humains, basé en Norvège, a rapporté qu’un prisonnier politique kurde, Mohiyedin Ebrahimi, avait également été exécuté dans la prison centrale d’Oroumieh.
Amnesty International a condamné cette exécution, déclarant qu’elle faisait suite à « un procès manifestement inéquitable qui s’est appuyé sur des « aveux » entachés de torture ».
Le guide suprême Ali Khamenei « doit cesser d’utiliser la peine de mort comme outil de répression politique et instaurer un moratoire sur les exécutions », a ajouté l’organisation.
Les exécutions signalées interviennent un jour après que le groupe Iran Human Rights a déclaré qu’au moins 138 personnes avaient été exécutées au cours des deux premiers mois et demi de cette année, contre 67 au cours de la même période en 2020.
Le nombre d’exécutions liées à la drogue est passé de quatre à 88 au cours de la même période.
Source : Iran Wire
