CSDHI – Le récent échange de prisonniers entre la Belgique et l’Iran, facilité par le gouvernement d’Oman, qui a permis la libération d’un diplomate terroriste condamné, Assadollah Assadi, a suscité la condamnation du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
La coalition de l’opposition iranienne a exprimé son indignation face à la violation d’un mandat de la Cour constitutionnelle belge qui exigeait que les victimes soient notifiées avant l’extradition du condamné.
Assadi, précédemment accusé d’avoir planifié un attentat terroriste contre un rassemblement du CNRI près de Paris en 2018, a vu sa libération exécutée sans aucune communication aux victimes. Ce mépris délibéré de la décision de justice et des droits des victimes a relancé le débat mondial sur l’étendue des activités terroristes potentielles de Téhéran.
La libération d’Assadi est la dernière en date d’une série inquiétante de gouvernements occidentaux succombant à la diplomatie des otages du régime iranien et à l’échange de prisonniers. L’habitude qu’a Téhéran de déployer son réseau diplomatique pour orchestrer des actes de terreur majeurs s’est manifestée dans de nombreux incidents en Europe.
L’assassinat d’Abdol Rahman Qassemlou, chef du Parti démocratique du Kurdistan iranien, et de ses collaborateurs à Vienne, en 1989, en est un sinistre exemple. Malgré leurs liens avec le régime iranien, les auteurs de cet assassinat ont été autorisés à rentrer en Iran en toute impunité.
Un autre incident effrayant s’est déroulé en 1990 en Suisse, où le professeur Kazem Rajavi, représentant du CNRI, a été assassiné. Bien que les autorités françaises aient appréhendé deux suspects liés à l’attentat, ils ont été discrètement expulsés vers l’Iran.
L’assassinat du Dr Sadegh Sharafkandi, dirigeant du KDPI, et de ses collaborateurs au restaurant Mykonos à Berlin en 1992, a suivi le même schéma. Cet incident a déclenché une vaste réaction diplomatique contre l’Iran, conduisant à l’expulsion de nombreux diplomates iraniens d’Europe, ce qui a considérablement perturbé les opérations terroristes de Téhéran.
L’arrestation d’Assadi aurait pu constituer un tournant décisif dans le démantèlement du vaste réseau de terreur et d’espionnage de Téhéran en Europe, compte tenu des preuves retenues contre lui. Sa libération symbolise toutefois une capitulation regrettable face aux tactiques de terrorisme et de prise d’otages de Téhéran.
Cependant, les leçons de ces précédents historiques semblent oubliées. Deux commanditaires de l’attentat de Mykonos ont été libérés par l’Allemagne en 2007 et fêtés à leur retour à Téhéran.
Source : Stop au Fondamentalisme