CSDHI – Le régime iranien a intensifié la répression contre la minorité sunnite. L’appareil judiciaire des mollahs a prononcé des verdicts de condamnation à mort contre quatre prisonniers de confession sunnite : Hamed Ahmadi, Kamal Molaï, Djamchid Dehghani, Djahanguir Dehghani.
Ces prisonniers d’opinion viennent de publier une lettre dans laquelle ils ont protesté contre la propagande du régime qui les présente comme des trafiquants de drogue. Le texte de leur lettre a été publié le jeudi 27 novembre par des sites Internet de l’opposition.
Ces prisonniers précisent dans leur lettre : « Nous avons été arrêtés en 2009 et accusés de prosélytisme en faveur de l’Islam sunnite. Nous avons été placés en isolement et subi des tortures insupportables. Le tribunal de première instance nous a condamnées à mort. Après la confirmation de notre condamnation à mort, les geôliers nous ont emmenés jusqu’au pied de la potence, à plusieurs reprises, et après nous avoir fait subir d’intenses tortures psychologiques, nous ont ramenés vers nos cellules. A l’heure actuelle, nous sommes dans une situation incertaine et toujours détenus dans la prison Radjaï-Chahr (à 40 km de Téhéran). »
Dans la suite de leur lettre, ces quatre prisonniers ont dénoncé les mensonges que la télévision du régime iranien a diffusés au sujet des motifs de leur incarcération.
Il y a deux semaines, onze condamnés à mort de confession sunnite ont été transférés vers la prison de Radjaï-Chahr pour y être ensuite exécutés.
Par ailleurs, plusieurs prélats de confession sunnite, notamment « Nasser Piri » et « Molavi Hafez », sont actuellement emprisonnés sans être jugés.
La majorité des Iraniens sont des musulmans chiites, mais les sunnites constituent la deuxième communauté confessionnelle du pays et leur nombre est estimé à quelque 10 millions de personnes.