CSDHI – Le directeur de l’hôpital Ziayan à Téhéran a été la cible d’une attaque à l’acide commise par des inconnus. Il a été hospitalisé alors que son œil gauche est très endommagé.
On ne connaît pas le mobile de cette attaque et les agresseurs n’ont pas encore été identifiés.
Le samedi 29 novembre, au soir, alors que docteur Siamand Anvari, le directeur de l’hôpital Ziayan, était sur le chemin pour rentrer chez lui, deux personnes se déplaçant en moto se sont rapprochées de lui et l’ont aspergé d’acide. Le visage du docteur Anvari a été brulé par l’acide et en particulier son œil gauche a été très endommagé.
Hassan Abassi, le directeur des Relations publiques des services d’urgence à Téhéran, a déclaré à l’agence de presse Irna : « La victime a immédiatement lavé son visage avec de l’eau et cette action a atténué l’effet de l’acide sur son visage. Le docteur Anvari, dont l’œil gauche a été endommagé, est actuellement hospitalisé dans le département d’ophtalmologie de l’hôpital Fârâbî à Téhéran. »
Le docteur Mohammad Effat-Panah, président de l’hôpital Ziayan, a déclaré pour sa part : « L’opération chirurgicale sur le visage du docteur Anvari s’est réalisé avec succès et son état général est en cours d’amélioration. Une équipe de médecins, missionnée par le ministère de la santé suit de près les soins dispensés au docteur Anvari. »
Le mobile de cette attaque à l’acide contre le directeur de l’hôpital Ziayan n’a pas encore été identifié. Le colonel Hossein Sadjedinia, commandant de la police de Téhéran, a annoncé qu’une équipe ad hoc a été créée pour identifier et arrêter les auteurs de cette attaque. Il a précisé que les services de police à Téhéran ont reçu l’ordre de mener une enquête minutieuse sur cette affaire.
Cette attaque à l’acide contre le directeur de l’hôpital Ziayan survient quelques mois après une vague d’attaques à l’acide contre les femmes dans la ville d’Ispahan. Les habitants d’Ispahan et de Téhéran ont organisé plusieurs rassemblements pour dénoncer ces attaques. Mais les auteurs de ces attaques n’ont toujours pas été identifiés. A l’époque, plusieurs officiels du régime iranien avaient critiqué la médiatisation de ces attaques et avaient prétendu que cette affaire a été surmédiatisée.
Le colonel Esmaïl Ahmadi-Moghaddam, commandant en chef de la police en Iran, avait récemment déclaré que durant le premier semestre de l’actuelle année iranienne, il y a eu à travers le pays 380 cas d’attaques à l’acide. Il a affirmé que dans de nombreux cas, les auteurs de ces attaques ont été arrêtés, mais il a ajouté que concernant les événements survenus à Ispahan, aucun suspect n’a encore été interpellé.