CSDHI – Madame Hakimeh Shekari, une prisonnière politique qui était jusqu’à présent détenue dans la prison d’Evin (au nord de Téhéran), vient d’être transférée vers la prison de Ghartchak (au sud de Téhéran).
Elle avait récemment protesté contre les conditions de vie déplorables dans le quartier de la prison d’Evin réservé aux femmes. Les autorités de cette prison ont réagit à cette protestation en la transférant dans une autre prison sinistre où les conditions de détention sont encore pire.
Madame Hakimeh Shekari a fait partie des « Mères du parc Laleh », un groupe de femmes iraniennes dont les conjoints ou les enfants ont été tués par le régime des mollahs. Ces femmes participaient régulièrement à des sit-in au parc Laleh (un parc public à Téhéran) pour exiger que les responsables de la mort, de l’arrestation ou de la disparition de leurs enfants rendent des comptes. Ces femmes en deuil ont été à de nombreuses reprises arrêtées par des agents du régime des mollahs.
Madame Shekari a été arrêtée pour la première fois le 7 décembre 2010 lors d’une cérémonie pour commémorer un manifestant anti-régime assassiné en 2009. Elle a été détenue durant deux mois dans la section 209 de la prison d’Evin, avant d’être libérée sous caution.
Accusée de « participation à la propagande contre le régime et à des actions contre la sécurité de l’Etat », Madame Shekari a été condamnée le 11 avril 2012 par le « Tribunal Révolutionnaire » du régime des mollahs à trois ans de prison.
Située près de la ville de Varamine (au sud de Téhéran), la prison Ghartchak a été décrite comme un enfer sur terre. Les personnes détenues à Ghartchak ont affirmé qu’elles préféraient d’être exécutées plutôt que de supporter les conditions de vie infernales et inhumaines qui règnent dans cette prison.