CSDHI – Le député du Val d’Oise Dominique Lefebvre, a publié un communiqué du Comité Parlementaire pour un Iran Démocratique (CPID) dont il est le vice président, condamnant « vigoureusement les attentats terroristes et antisémites qui ont frappé les journalistes et caricaturistes de Charlie Hebdo et la communauté juive de France ». Et condamnant tout particulièrement l’attidue du régime iranien. Voici un extrait de ce communiqué :
« Le CPID, qui regroupe de nombreux députés de sensibilités politiques différentes en soutien à la démocratie et aux Droits humains en Iran, se félicite de l’historique mobilisation républicaine en France comme de la mobilisation internationale en réaction à ces actes de barbarie qui se sont attaquées dans le même temps à la liberté d’expression, aux principes fondamentaux des droits de l’homme et à la démocratie.
Ce terrorisme aveugle et barbare qui a frappé aujourd’hui la France, hier la Grande-Bretagne et l’Espagne, avant-hier les Etats-Unis, un terrorisme aveugle et barbare qui se réclame du fondamentalisme islamique et dont les premières et les plus nombreuses victimes sont de confession musulmane, au Mali comme en Syrie et en Irak aujourd’hui et depuis 35 ans en Iran, n’est pas que le fait de groupes aussi divers que variés.
Ce terrorisme aveugle et barbare s’est aussi construit à partir d’idéologies portées et développées par certains Etats qui n’ont eu de cesse d’attiser la haine de l’Occident et le « devoir » d’imposer une religion par la force des armes. Et, de ce point de vue, le régime théocratique et dictatorial iranien des mollahs porte une lourde responsabilité historique.
Rappelons-nous de la Fatwa de mort lancé en 1988 par l’ayatollah Khomeiny contre l’écrivain britannique Salman Rushdie en réaction à une « blasphème contre le prophète de l’Islam », suivi par l’assassinat de l’éditeur japonais de son livre et son éditeur norvégien grièvement blessé lors d’un attentat terroriste, comme un triste précédent pour une mentalité qui s’attaque aux valeurs universelles, notamment à la liberté d’expression au nom d’une certaine interprétation de l’Islam. Cette Fatwa n’a jamais été récusée par les actuels dirigeants du pays.
Alors que des condamnations explicites sont venues de la communauté musulmane en France et de nombreux pays musulmans ou institutions islamique à travers le monde, les plus hauts dirigeant de la république islamique d’Iran ont gardé un silence significatif vis-à-vis de ce crime terroriste et le Guide suprême Khameneï vient de déclarer ce 9 janvier qu’il s’ « oppose au pluralisme ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iraniens n’hésite pas de renvoyer dos à dos ceux qui ont perpétré l’acte terroriste à Paris et ceux qui « abusent de la liberté d’expression en occident » Quand à l’Imam de la prière du vendredi à Téhéran, il a déclaré à la tribune officielle que « celui qui sème le vent, récolte la tempête » faisant allusion à la politique française au Moyen-Orient. D’autre voix du régime iranien n’hésitent pas de dire que si « la France veut la sécurité dans ses villes, elle n’a qu’à changer sa politique en Syrie. »
Par ailleurs les autorités iraniennes ont interdit une demande de manifestation de journalistes iraniens qui voulaient montrer leur solidarité avec leurs collègues français sauvagement assassinés. Ce n’est pas un hasard si Reporter Sans Frontière qualifie l’Iran de la « plus grande prison des journalistes ».
Le CPID, a déjà donné la parole lors de colloques organisés à l’Assemblée nationale, à une femme musulmane, Maryam Radjavi, présidente élus du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) qui prône la laïcité et l’égalité totale entre les femmes et des hommes dans un Iran démocratique. Tout en rendant hommage aux sacrifices de nos forces de l’ordre, le CPID considère qu’au-delà de l’action militaire et des mesures sécuritaires nécessaires, la solution pour éradiquer le phénomène néfaste de l’intégrisme islamiste devrait venir d’abord des musulmans modérés qui croient à l’universalité des principes des Droits de l’Homme et qui pourront représenter une alternative culturelle à un fléau qui fait des ravages du Moyen Orient jusqu’à nos banlieues. »
Communique du Comité parlementaire pour un Iran démocratique
Le 12 janvier 2015