CSDHI – Le 8 mars, la Journée Internationale de la femme a été célébrée, une journée pour réfléchir sur la situation des femmes à travers le monde. Avec tous les discours sur le programme nucléaire de l’Iran, peu d’attention est accordée à la situation à l’intérieur du pays, en particulier la guerre continue de l’Iran contre les femmes.
Le régime de Téhéran poursuit sa politique de privation des droits civiques et de l’apartheid à l’égard des femmes. Cette semaine, le régime a proposé un nouveau projet de loi qui est censé stimuler la population du pays, qu’Amnesty International a dit qu’il « réduisait les femmes iraniennes à des machines à faire des bébés ».
Le projet de loi sape les droits reproducteurs des femmes, et limite l’accès à la contraception parmi d’autres restrictions. La loi empêcherait les femmes iraniennes qui choisissent de ne pas avoir d’enfants d’accéder à certains emplois, ce qui est en fait clairement discriminatoire et injuste. Le directeur adjoint d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Hassiba Hadj Sahraoui, a noté que « Les lois proposées établiront avec force des pratiques discriminatoires et feront reculer les droits des femmes et des filles en Iran de plusieurs décennies ».
La législation est apparemment motivée par les ordres totalitaires du « Guide suprême » dont prennent acte les iraniens afin d’accroître le taux de natalité du pays. La volonté de mettre en œuvre une telle législation discriminatoire témoigne d’un manque fondamental d’égalité et de justice au sein du régime iranien, et rappelle une dictature fasciste. Il affirme également le point de vue du régime selon lequel les femmes sont censées être reléguées à des objets dans la société, être contrôlées, réglementées et limitées. De toute évidence, en subjuguant les femmes, les mollahs cherchent à enchaîner la société dans son ensemble.
Sous le mandat du président souriant du régime, Hassan Rouhani, au moins plus de 1 300 personnes, dont des dissidents et des minorités ethniques et religieuses, comme les sunnites, les Kurdes, les Arabes et les Baloutches, ont été exécutés, dissiper l’idée dans certains milieux que Rouhani peut représenter les vents du changement réformiste. Son comportement inhumain démontre encore une fois que le régime iranien extrémiste est intrinsèquement incapable de se réformer.
Parmi les personnes exécutées, il y a eu près de 30 femmes, dont certaines ont été pendues en public. Ce spectacle de sauvagerie éclipse même la barbarie atroce des extrémistes islamiques d’ISIS (Etat islamique) en Irak et en Syrie. En octobre dernier, le régime a exécuté une jeune femme, Reyhaneh Jabbari, qui a été accusée de s’être défendue lorsqu’un agent des renseignements a tenté de la violer. Ces exécutions barbares sont couplées avec des punitions inhumaines et dégradantes, comme le fait d’arracher les yeux, l’amputation et la flagellation en public.
Cette année écoulée a vu la répression et la discrimination contre les femmes augmenter sous de nombreuses formes. Le régime continue de maintenir des politiques qui encouragent ou consentent à la violence fondée sur le sexe. 25 femmes ont été victimes d’attentats odieux impliquant celui consistant à jeter de l’acide sur leurs visages par des hommes sur des motos. Les attaques étaient motivées par une culture de la misogynie et de la répression envers les femmes, et c’est le résultat direct du régime au pouvoir et de sa politique d’apartheid sexuel. Les attaques se sont produites après qu’une loi ait été adoptée par le parlement pour protéger les citoyens qui se sentent « obligés de punir » ceux qui n’adhèrent pas à leur point de vue de morale islamique. En réalité, il a légitimé la violence sexiste contre les femmes qui portaient du maquillage ou étaient accusées d’être « mal » voilée.
Le régime offre également peu de protection aux femmes qui restent à la maison. Selon le rapport du Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme en Iran, Ahmad Shaheed, quelques 66 % des femmes iraniennes connaissent la violence domestique, mais les politiques gouvernementales font peu de choses pour aborder cette question ou fournir un soutien à ces femmes. Le rapport indique également : « Certains projets de lois … aggravent nettement la discrimination contre les femmes en dégradant davantage leur protection contre le mariage forcé et les droits à l’éducation, au travail et à l’égalité des salaires ». Le rapport poursuit en identifiant les lacunes systématiques actuelles en ce qui concerne les droits, les libertés et les possibilités des femmes en Iran.
Il n’est donc pas surprenant que le régime iranien ait exécuté deux femmes lors de la Journée Internationale de la femme, et continue de terroriser les femmes dans tous les aspects de la vie en société, en manifestant un intérêt de pure forme pour les droits de l’homme et l’égalité lorsqu’il s’agit de l’Occident. Malheureusement, le sort des femmes iraniennes a été écarté du récit des négociations environnantes avec la théocratie fasciste de Téhéran. Certains d’entre nous doivent à l’étranger faire tout leur possible pour s’assurer que le régime n’est pas capable de réduire au silence et de réprimer les femmes d’Iran, qui, selon les mots du leader de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, sont les mieux placées pour vaincre l’extrémisme islamique et le fondamentalisme.
Samsami est le représentant aux États-Unis du Conseil national de la Résistance iranienne, une coalition de groupes et des personnalités de l’opposition iranienne, cherchant l’établissement d’une république démocratique, laïque et non-nucléaire en Iran.