Irak : Encore un transfert d’agents du régime iranien au camp Liberty

CSDHI – Sous couvert de liens familiaux, ces agents ont été amenés par l’ambassade des mollahs à Bagdad et le comité de répression des habitants de Liberty.

Le 21 avril, pour la deuxième semaine successive, les hommes du comité chargé de la répression des Achrafiens au gouvernement irakien, ont amené un groupe d’agents des services de renseignement du régime iranien, le Vevak, et de la Force terroriste Qods au poste de police du camp Liberty sous le couvert de parents des habitants.

Leur voyage et leur séjour en Irak sont organisés par l’ambassade à Bagdad. Pour arriver à Liberty, il faut passer par plusieurs points de contrôle, ce qu’ils n’ont pu faire qu’avec l’aide de la sécurité irakienne.

Selon les informations venant de l’intérieur du régime iranien, la plupart des individus arrivés à Liberty hier sont de la famille d’un agent bien connu du Vevak, du nom de Ghorban-Ali Hossein-Nejad, notamment Azar (Mona) Hossein-Nejad et son mari Mohammad Farjian, Elnaz Hossein-Nejad et une autre femme de sa parenté.

Dans les mois qui ont précédé le massacre à Achraf le 1 septembre 2013, Ghorban-Ali Hossein-Nejad avait contacté plusieurs fois les agents irakiens dans ce camp. Un communiqué du CNRI avait rapporté que cet individu le 23 septembre 2012, accompagné de 8 autres agents s’était rendu à Achraf. Lui et les agents irakiens avaient lancé des pierres sur les habitants, blessant l’un d’entre eux, Hassan Jabbari, à la nuque (voir les photos ci-jointes). Ce dernier figure au nombre des 52 Achrafiens assassinés lors du massacre du 1er septembre 2013.

Le Vevak se sert de cette recrue pour exercer de la torture psychologique sur sa fille Zeinab, habitante de Liberty et membre des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). Le but est de la séparer du mouvement. Le 21 octobre 2012, cette dernière avait écrit au Secrétaire général de l’ONU, à la MANUI et au HCR : « Le 17 octobre, en raison des mensonges de Ghorban-Ali Hossein-Nejad, le HCR m’a convoquée pour un entretien. Il avait prétendu que « ma fille Zeinab a été prise en otage par l’OMPI ». J’ai affirmé au HCR qu’il s’agissait des mêmes mensonges que le Vevak (…) Etant donné que Ghorban-Ali Hossein-Nejad opère en tant que mercenaire du Vevak, je n’accepterai absolument aucune relation ni contact téléphonique jusqu’à la fin de mes jours avec lui. »

Dans une autre lettre datée du 12 janvier 2015 au HCR, elle a écrit : depuis que « mon père (…) s’est vendu au Vevak, je suis devenue la cible de tortures psychologiques (…) il a enrôlé ma sœur qui vit en Iran au service du Vevak pour me harceler. Une des choses que le Vevak fait avec ma sœur Azar Hossein-Nejad, ou en son nom, c’est de publier des articles sur les sites du Vevak à mon encontre et à l’encontre de l’OMPI. » Elle ajoutait : « Dans l’hiver 2013, à ma plus grande surprise, on m’a informée que ma sœur (…) m’attendait au poste de police de Liberty.

C’était franchement anormal puisqu’aucune famille n’est autorisée à se rendre à Liberty (…) D’autre part, ma sœur (…) n’avait jamais voulu venir à Bagdad ni à Achraf (…) C’était vraiment suspect. Malgré tous mes doutes, je suis allée au poste de police. Mais je me suis aperçue que dans ce court laps de temps, on l’avait emmenée du poste de police. C’est là que j’ai compris que sa venue à Liberty entrait dans le cadre d’une intrigue du Vevak contre moi et l’OMPI. »

La présence des agents du Vevak et de la Force Qods est manifestement contraire au protocole d’accord signé par l’ONU et le gouvernement irakien le 25 décembre 2011, est une nette violation de la loi internationale des réfugiés, de la convention contre la torture et de bien d’autres conventions internationales. L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, avait écrit le 15 février 2012 aux Achrafiens, avant leur transfert à Liberty : « concernant votre inquiétude sur la présence de toute force étrangère au camp Liberty, le gouvernement irakien nous a assuré qu’il n’y aurait aucune présence étrangère au camp Liberty. »

Le 15 octobre 2012, à la suite de la lettre de protestation du représentant des habitants de Liberty sur le transfert d’agents du régime dans ce camp, ce même représentant spécial écrivait : « Elles [les autorités irakiennes] opposent un démenti formel (…) De plus je peux vous assurer pleinement que la MANUI ne transportent personne au camp Liberty, sous aucun prétexte. »

La Résistance iranienne met en garde contre la présence de ces agents autour de Liberty et la mise en place d’une nouvelle torture blanche qui prépare le terrain à un prochain bain de sang dans le camp. Rappelant les engagements répétés et écrits de l’ONU et du gouvernement américain sur la sécurité et le bien-être des habitants de Liberty, elle appelle à des mesures immédiates pour empêcher toute action du régime iranien et de ses agents autour du camp, sous quelque prétexte que ce soit.

Source : Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

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