CSDHI – Depuis le 19 juin l’eau est coupée au camp de prisonnière de Qarchak près de Téhéran et les détenues sont dans une situation épouvantable dans une chaleur écrasante. Les femmes entassées dans ce camp sont donc privées de douches et pratiquement de toilettes.
Cette prison est un ancien hangar qui abritait un immense poulailler, sans système d’aération. Les prisonnières y sont entassées à un nombre qui dépasse de loin la capacité du bâtiment. Dans ces conditions d’absence totale d’hygiène, il y est même difficile de respirer.
Depuis le 18 juin, début du Ramadan, les haut-parleurs crachent des menaces de coups de fouet contre les prisonnières qui se risqueraient à manger ou boire durant la journée. Ce hangar ne laisse aucune place à l’intimité et les femmes essaient d’en gagner en formant des cloisons avec leur linge.
Les gardiennes, les mouchardes et les trafiquantes de drogue, qui ne font pas elles le Ramadan, ne cessent de harceler les femmes qui ne jeûnent pas.
Dans ce camp de la mort, les femmes n’ont aucun droit.