Iran : « Les violations des droits de l’homme en Iran sous Rohani ont atteint leur paroxysme »

CSDHI – Par Elaneh Azimfar du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI). La situation des droits de l’homme en Iran sous Hassan Rohani s’est détériorée tandis que le nombre des exécutions a augmenté brutalement, a affirmé une militante de la Résistance iranienne qui travaille auprès des ONG internationales.

Elazeh Azimfar, une représentante du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a fait ces remarques cette semaine lors d’une session Question / Réponse à propos de la situation des droits de l’homme en Iran.

« Les crimes commis par le régime iranien ces deux dernières années sous la férule de Rohani ont atteint une apogée », a-t-elle déclaré.

« L’Iran est le pays du monde qui commet le plus d’exécutions par habitant. Sous Rohani, plus de 1800 exécutions ont eu lieu en moins de deux ans, et c’est le président d’un régime qui est supposé être modéré. Quelques 600 de ces exécutions ont eu lieu depuis le début de cette année ».

« Il y a à peine une semaine, un groupe de 22 prisonniers ont été assassinés lors d’une exécution de masse dans la prison de Gohardacht à Karaj. Un jour avant, quatre autres prisonniers étaient exécutés dans une autre prison de Karaj. »

Mme Azimfar a fait remarquer qu’alors qu’une délégation du Parlement Européen était en visite à Téhéran le 8 juin, le régime a pendu un groupe de 35 prisonniers. « Cette mode continue sans fin. Elle est de rigueur dans toutes les prisons d’Iran, dans la capitale Téhéran, à Karaj, à Tabriz, à Orumieh, à Mahabad, à Shiraz, et ça ne s’arrête pas. »

Mme Azimfar a ajouté que de nombreuses arrestations arbitraires ont lieu et sont arrêtés toujours plus de « prisonniers d’opinion » en Iran, ajoutant que cette situation, en particulier pour les jeunes, est insupportable.

« De jeunes hommes et de jeunes femmes sont emmenés de force hors de chez eux et emprisonnés avec des peines de 10-14 ans » pour avoir écrit des articles, dessiné, ou pour d’autres activités exprimant leur opinion à propos du régime. « Le régime jette des gens en prison pour de simples activités pacifiques. »

La société iranienne est dans un état explosif, a-t-elle affirmé. Le peuple meurt de faim, les gens demandent un travail et un niveau de vie décents, et pour cette raison Hassan Rohani a intensifié la répression parce qu’il craint un soulèvement.

Sur le sujet de la détresse des femmes, Mme Azimfar a affirmé que les femmes sont les premières victimes du régime iranien. Elles sont attaquées à l’acide dans les rues et cela a lieu parce que le régime a conscience que les femmes représentent une part importante de la population qui désire un changement. De même que le régime craint les femmes, il craint également les membres du principal groupe d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) au camp Liberty, en Irak, témoins vivants des crimes du régime. Ces deux groupes génèrent la peur au sein du régime et c’est pourquoi la répression s’abat sur eux, a-t-elle déclaré.

Questionnées sur les négociations nucléaires en cours entre les puissances mondiales et le régime iranien, elle a affirmé que le régime se trouve dans une « impasse ».

« Les mollahs sont maîtres dans l’art de la supercherie », a affirmé Mme Azimfar. Les mollahs se cachent derrière l’accord nucléaire et l’utilisent comme une opportunité pour cacher les violations des droits de l’homme en Iran. Ils essayent d’empêcher le peuple de se rassembler ouvertement, dans le but de limiter les possibilités de protester, et cela se manifeste de différentes manières, par exemple lorsqu’ils empêchent des femmes d’assister à un match de volley.

Saluant le courage et la persévérance des prisonniers politiques en Iran, Mme Azimfar a expressément demandé aux activistes internationaux des droits de l’homme de faire connaître les atrocités commises en Iran, et d’être la voix d’une population qui souffre.

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