CNRI 14 Mars 2007 – Malgré les avertissements répétés des dirigeants du régime des mollahs et des commandants des Forces de sécurité de l'Etat (FSE), plusieurs villes du pays ont ressemblé à des zones de guerre hier. Les détonations des pétards et des bombes sonores ont retenti de partout. Des affrontements ont éclaté avec les unités des FSE et des jeunes criant des slogans hostiles au pouvoir lors du festival du feu qui salue traditionnellement le dernier mercredi de l'année iranienne (qui se termine le 20 mars).
De son côté, le chef des FSE, le général Esmail Ahmadi-Moghaddam a mis en garde : "Pour le dernier mercredi de l'année, nous agirons rapidement contre les gêneurs et ceux qui troublent la paix et la sécurité et qui trempent dans le banditisme. Nous les garderons en prison jusqu'à la fin de l'année (le 20 mars) … la police fera preuve de fermeté avec ceux qui introduisent et distribuent des pétards et feux d'artifices", rapportait le journal gouvernemental Etemad-Meli le 11 mars.
Dans l'après-midi du 13 mars, le régime a annoncé la formation d'une cellule de crise à Téhéran. «Mardi, la cellule de crise va reprendre ses travaux. Elle est formée du vice commandant de la police du Grand Téhéran et d'un représentant du Parquet, ainsi que des représentants des services municipaux. Selon les mêmes sources des officiers de renseignements travaillant avec les SFE recueilleront des informations sur toute la ville. Les unités opérationnelles sous commandement de ce comité patrouilleront dans ces zones », indique une dépêche du 13 mars de l'agence officielle Mehr.
Le général Ali Khan-Tcherli, vice commandant des FSE pour les opérations de la zone du Grand Téhéran a déclaré : "les danses et les réjouissances mixtes, les femmes sans foulard et les dégradations des biens publics sont des lignes rouges à ne pas franchir pour le festival du feu. Le représentant du gouverneur, du maire et du parquet ainsi que du commandement régional de la force d'élite Sarollah des gardiens de la révolution forment la cellule de crise. Les forces se déploieront dans les secteurs désignés les plus chauds. Deux cents équipes de surveillance de cinq membres chacune seront réparties dans les secteurs à risque. De plus, mille équipes motorisées patrouilleront dans les zones à risques."
Les affrontements se sont poursuivis au cours de la nuit du festival du feu, notamment à Téhran, Kermanchah, Machad, Boukan, Mahabad, Khorramabad, Isfahan, Golistan, Karadj, Andimeshk, Marand, Garmsar.
A Téhéran, les FSE ont fermé les centres de communication, les magasins et les banques dès 14h00. Les FSE étaient omniprésentes dans toute la capitale. Une unité des FSE a mené une charge sur la place Taslihat et procédé à des arrestations de ce qu'elle qualifie de "fauteurs de troubles". Une branche de la banque Rifah-Kargaran a été incendiée. Ekbatan, le quartier Nasser, la place San'at, Qods et le quartier Haft Hoze de Narmak ont été déclarés « zones de troubles » par les FSE.