CSDHI – Au lendemain de l’accord sur le nucléaire, les bourreaux du régime iranien ont lancé une série d’attaques contre les détenus dans les prisons d’Evine (Téhéran) et de Gohardacht (Karadj).
Le 15 juillet, les gardiens ont lancé un raid en pleine nuit sur la section 8 de la prison d’Evine où sont incarcérés les prisonniers politiques. Les assaillants ont réveillé les prisonniers avant de fouiller la section pendant plusieurs heures. En conséquence de cette intrusion brutale, Reza Ansari, membre de la communauté derviche, a été victime d’un malaise cardiaque et transféré l’unité sanitaire. Cependant les autorités ont empêché qu’on lui prodigue des soins appropriés.
Quelques heures plus tard, à la mi-journée de jeudi, les autorités ont une fois de plus harcelé les prisonniers, dont certains suivaient le jeûne du Ramadan, les transférant de force dans la cour en pleine chaleur étouffante pour procéder à l’inspection de leurs affaires personnelles. Vers 13h00, ce sont les prisonniers de la section 7 qui ont été la cible des gardiens. Sortis de force dans la cour, ils ont dû attendre pendant trois heures sous un soleil de plomb pendant qu’on fouillait leurs affaires personnelles.
Le même jour, les prisonniers de la section 3 de Gohardacht (banlieue de Téhéran) ont également été visés par leurs gardiens. Sous les ordres des commandants Amirian, Bagheri et Zolfali, ils ont transféré les prisonniers dans la cour par une chaleur de 40 ° et les ont violemment tabassés. À la suite de ces actes de sauvagerie, et alors que les gémissements des détenus emplissaient l’atmosphère, les prisonniers politiques de la section 12 ont protesté contre la brutalité des autorités.
En intensifiant la répression et les violations des droits humains en Iran, le régime cherche en vain à compenser ses reculs sur le dossier nucléaire et le coup porté à l’hégémonie du Guide suprême. L’indifférence de la communauté internationale, notamment de l’Union européenne et des Etats-Unis, vis-à-vis de la situation catastrophique des droits de l’homme en Iran, relève de la complicité dans la répression du peuple iranien. Toute relation avec le régime iranien doit être subordonnée à l’amélioration de la situation des droits de l’homme en Iran, notamment la libération de tous les prisonniers politiques.