CSDHI – Le régime intégriste en Iran a procédé à l’exhibition dégradante de trois femmes et deux hommes dans les rues de Téhéran comme un moyen de contrer le mécontentement social.
L’exhibition de rue a eu lieu lundi quand les cinq victimes ont été exhibées derrière une camionnette Toyota depuis l’intersection Lachgar jusqu’à la place Monirieh. Le conducteur klaxonnait à répétition pour attirer l’attention des passants, mais ces derniers semblaient sidérés par le caractère humiliant de ce procédé.
Les autorités utilisent fréquemment cette méthode dégradante avec des jeunes parfois contraint de s’asseoir sur le dos d’ânes et exhibés dans leur quartier.
Dans les précédents cas, c’était plutôt des jeunes hommes, accusés d’outrage aux agents de sécurité ou de violation du couvre-feu la nuit, qui étaient pris pour cible de ces exhibitions dégradantes. Mais cette fois des femmes ont été prises pour cibles.
Cette semaine des femmes ont également été exécutées en Iran. Le premier cas concernait une mère de 43 ans, Paridokht Mola’ifar, exécutée le 29 juillet à la prison de Ghezel-Hessar à Karadj après trois années de détention.
Une autre femme, pendue le 30 juillet, faisait partie d’un groupe de cinq prisonniers exécutés dans la prison de Chahab à Kerman.
Des châtiments dégradants tels que faire défiler les détenus dans les rue et les flageller en public sont systématiquement utilisés par le régime iranien dans le but de créer un climat de peur dans la société.
Les personnes accusées sont condamnées à des peines sans aucune procédure légale. Les jeunes sont souvent obligés de défiler dans leurs propres quartiers, alors qu’ils sont leurs mains liées et laures pieds enchaînés.
Sur des images vidéo obtenues auprès de sources à l’intérieur de l’Iran, on a vu des agents du régime iranien battre en public un groupe de jeunes alors que ces derniers étaient menottés et placés dans la benne d’un camion.
Depuis qu’Hassan Rohani est devenu le président du régime des mollahs en été 2013, il y a eu en Iran une augmentation considérable du nombre des exécutions et des punitions humiliantes dont le but est de créer un climat de terreur, en particulier chez les jeunes et les femmes.