CSDHI – La misère est telle en Iran, pays riche dévasté et pillé par les mollahs, que les gens endettés jusqu’au cou en raison des salaires impayés, de la cherté de la vie et d’une économie en ruine, sont poussés à vendre leurs organes. Il existe ainsi un commerce florissant de reins.
Mais dernièrement, le journal local iranien Chahr-Aray de la ville de Machad (nord-est de l’Iran) a révélé un nouveau marché d’organe : les yeux. La journaliste locale qui avait décidé de trouver dans la rue de quoi alimenter sa rubrique, avait pris l’habitude de ne plus regarder les multiples annonces de ventes de reins qui tapissent les murs du quartier qu’elle arpente. Or soudain, une annonce en grande lettres tracées au feutre noir épais arrête son regard : « Oeil à vendre! »
Il lui faut s’y reprendre à deux fois pour vérifier qu’elle ne se trompe pas, tant l’annonce est douloureuse. Un numéro de téléphone figure aussi en-dessous. Elle appelle pour prendre rendez-vous, se faisant passer pour une acheteuse.
Un rendez-vous est fixé à un arrêt de bus. Elle arrive en avance. Une question la taraude: pourquoi faut-il en arriver là, être obligé de vendre un oeil ?
Le vendeur arrive. 34 ans. Il entre tout de suite dans le vif du sujet: combien? Elle propose 2 millions de tomans ( 610 euros, vu l’inflation). Non, dit-il, c’est trop peu, et fait mine de s’éloigner. Elle le rappelle et lui demande combien il en veut.
« Il y a six mois à Téhéran, lui répond-il, j’ai vendu un de mes reins six millions. Je suis écrasé par les dettes. Je suis prêts à vendre un oeil pour six millions (1831 euros), ajoute-t-il. Ecoutez, j’ai trois enfants et le propriétaire de la maison veut nous expulser. Je n’ai pas fait d’études et je suis au chômage. Je dois faire vivre ma famille. Je ne veux pas qu’ils se retrouvent à la rue. Prenez mon oeil. Faites-en ce que vous voulez, mais j’ai besoin d’argent », implore l’homme, désespéré.
La journaliste ajoute : « L’homme me dit avoir déjà deux propositions à ce prix, dont l’un prend en charge tous les frais d’hôpitaux. Il dit aussi qu’il a posté une annonce sur internet et que des réponses devraient arriver. Pour lui l’essentiel est de payer son loyer et de donner de quoi manger à ses enfants pendant quelques mois, quelques mois pour ‘garder la tête haute’. »
Voilà l’Iran des mollahs aujourd’hui où se précipitent les hommes d’affaires occidentaux, marchands de cercueils et acheteurs d’illusions, aveugles à la misère d’un peuple, sourds à ses souffrances, et assez naïfs pour croire à des contrats sur un tas de ruines…