CSDHI, le 6 janvier 2016 – Mme Shokufe Azar Masule, une activiste civile, en détention, a écrit une lettre depuis la prison d’Evine de Téhéran dans laquelle elle décrit ses conditions d’incarcération, et qu’après six mois de détention, elle n’a pu ni rencontrer son avocat, ni son avocat n’a été en faculté d’examiner l’affaire pour laquelle elle est poursuivie. Shokufe Azar a protesté contre les accusations pesant sur elle et contre le processus politique qui régit son affaire. Elle a écrit qu’après avoir perdu des membres de sa famille, elle a été privée de toute visite au cours de ces 6 derniers mois.
Voici sa lettre :
« Mon nom est Shokufe Azar Masule, mon surnom est Parisa Azadi, et je suis étudiante en gestion commerciale internationale en vue d’obtenir un master. Le 8 juin 2015, la veille de mes examens de fin d’études, je fus arrêtée par le ministère des Renseignements sans aucune ordonnance de la cour, et ils ont commencé à fouiller ma maison sans me donner de motif d’arrestation. Ils m’ont transféré dans la section 209 de la prison d’Evine sans informer aucun de mes parents.
« Je fus interrogée sous une grande pression pendant plus de deux semaines dans la section 209 d’Evine. Ensuite, j’ai été transférée dans le quartier des femmes à Evine. Pendant 69 jours, je n’ai jamais été informée des accusations pesant sur moi.
« Le 15 août, mon audience de mise en accusation a eu lieu et c’est là que j’ai été formellement accusée d’activités de propagande contre l’État. L’interrogateur a également ajouté l’accusation suivante : mesures contre la sécurité nationale.
« Durant cette période, six mois après ma mise en détention, je suis toujours privée de toute visite en raison de la perte des membres de ma famille (ma mère et mon père sont décédés et je suis enfant unique). On m’a même interdit de recevoir des appels téléphoniques réguliers avec mes parents qui souhaitaient suivre mon affaire et ni même de recevoir les conseils d’un avocat ».
Source : Hrana