CSDHI – Zeinab Jalalian, née en 1982, a été arrêtée le 10 mars 2008, à l’âge de 25 ans par le Département des renseignements de Kermanshah, à l’ouest de l’Iran. En décembre 2009, elle a été condamnée à mort pour « moharebe » (inimitié contre Dieu) par son appartenance au groupe PJAK au cours d’une audience qui n’a duré que quelques minutes à huit-clos, et sans avoir pu être défendue par un avocat. La décision rendue a ensuite été confirmée par la Cour suprême.
Selon les rapports des médias, l’ordonnance du tribunal rendue contre elle le 20 novembre 2011, a été réduite à la prison à vie. Cependant, elle n’a pas encore été informée de cette nouvelle décision. Le jour où elle a été arrêtée, Jalalian a été attaquée par des agents de la sécurité sur l’autoroute de Kermanshah-Sanandaj. Elle a été transférée dans un centre de détention des services du renseignement à Kermanshah sous la menace d’une arme.
Au cours de sa détention, Jalalian a subi pendant un mois des tortures physiques et psychologiques atroces.
Ce prisonnier politique kurde a été transféré dans le « centre de correction de la prison de Diesel Abad à Kermanshah » pour l’humilier. Elle a passé 7 ans dans ce lieu.
Lors de son arrestation et des tortures sévères qui ont suivies, Jalalian a toujours souffert de problèmes de vision et a enduré des douleurs constantes.
Cette prisonnière politique avait été transférée par les autorités penitentières dans une clinique privée à Kermanshah pour recevoir un traitement médical, et sa famille a été obligée d’assumer toutes les dépenses.
Depuis ce jour, cette prisonnière politique a été maintenue en prison sans même un seul jour de congé médical.
Quelques temps plus tard, les agents de l’Etat ont plus tard mentionné les noms de Shirin Alam Houli, Farhad Vakili, Farzad Kamangar, Ali Heydarian et Mehdi Islami (tous exécutés par le régime iranien) dans une tentative d’exercer une pression psychologique sur Zeinab et sa famille, et la forcer à faire des aveux lors d’une interview télévisée. Cependant, elle a refusé et a protesté que sa famille soit convoquée à Téhéran pour des réunions dans l’Hôtel Esteghlal, une base connue du ministère des Renseignements (Vevak).
En décembre 2014, Jalalian a été transférée à la prison de Khuy sans que sa famille ou un avocat en soit préalablement informé. Elle est actuellement maintenue en exil dans cette installation.
Sur la base des derniers rapports de sources bien informées, elle a actuellement perdu complètement la vue en raison de la maladie qui n’a jamais été soignée.
Cette jeune femme a au cours des 9 dernières années, été sévèrement battue à plusieurs reprises, y compris lors des interrogatoires, ligotée aux mains et aux pieds par des chaînes, fouettée aux pieds avec des câbles et menacée de viol.
Source : Campagne pour la défense des militants politiques et civils