CSDHI – « Une femme n’est pas un pot pour se briser. N’hésite pas à la frapper. Une femme bonne est une femme morte ». Ces mots inscrits à l’arrière d’une voiture par un milicien du régime en Iran résument la situation des femmes sous la dictature religieuse dans ce pays.
La presse iranienne regorge de faits divers relatant les violences faites aux femmes. Les médias ont rapporté au moins 94 meurtres de femmes pour l’année iranienne qui vient de s’écouler (21 mars 2015 au 19 mars 2016). Dans un article, le site officiel Khabar Online écrit : “On ne sait pas combien de ces assassinats sont des crimes d’honneur, car les raisons avancées dans la presse sont des ‘relations illégales’, ‘la suspicion’ et la ‘protection de son honneur’.” D’après Khabar Online, plus de 97% des victimes de tous les meurtres rapportés dans la presse sont des femmes.
Pour ne citer qu’un fait divers, un homme dans la capitale iranienne a assassiné sa femme à cause de ses activités sur Internet et parce qu’elle refusait de quitter son travail comme il le lui demandait. Citant le mari meurtrier, le site officiel Alef rapporte : « La nuit de l’incident, nous nous étions disputés pendant de longues heures. A 3 heures du matin j’ai dissous des dizaines de pillules dans un verre d’eau et j’ai dit à ma femme de le boire. J’étais très en colère. Elle a refusé. Alors je l’ai étranglé avec une corde jusqu’à ce qu’elle meure.”
Sous le régime des mollahs, les violences faites aux femmes ne sont pas un délit et ne sont pas punies, car elles s’appuient sur une interpétation dévoyée de la religion par les mollahs qui considèrent la femme comme l’incarnation du Mal.
L’article 226 du Code pénal stipule : « L’homicide est passible de la peine de mort si le/la défunt(e) ne méritait pas la mort selon les préceptes de la religion. Si le/la défunt(e) méritait la mort, il faut que le meurtrier puisse convaincre le tribunal en vertu de ces préceptes. »
Pas compliqué pour un homme de trouver des excuses ‘religieuses’ en salissant la femme qu’il a assassinée.
Un autre article, le 209 du Code civil, offre également de la clémence aux assassins : « Si un homme musulman tue avec préméditaton une femme musulmande, il sera châtié. » Mais, et c’est un grand « mais », il faudra d’abord que « le père de la défunte paye le prix du sang du meurtrier. » Si le père n’a pas d’argent ou s’il s’arrange à l’amiable avec sa belle-famille, le meurtrier ne sera pas châtié.