CSDHI – L’Union européenne a fait un bon choix. Celui de faire pression sur le régime iranien pour l’amener à respecter les droits humains par le biais des conventions internationales dont il est signataire.
C’est la raison pour laquelle dans un rare instant de clairvoyance elle a inscrit 82 responsables de la répression et des exécutions en Iran sur sa liste noire. « Le Conseil a décidé qu’il convenait de proroger jusqu’au 13 avril 2017 les mesures restrictives à l’encontre de 82 personnes […] au vu de la situation des droits humains en Iran », a indiqué l’UE dans un communiqué.
Les sanctions prolongent le gel des avoirs de ces grands criminels contre l’humanité qui se doublent de chefs des voleurs avec des comptes faramineux à l’étranger.
Cette mesure survient peu avant la visite funeste à Téhéran, le 16 avril, d’une délégation de commissaires européens emmenés par la haute représentante de l’UE Federica Mogherini.
Toutes les visites officielles occidentales entrainant de nombreuses exécutions en Iran, l’UE se retrouve devant une contradiction : d’un côté des sanctions pour les bourreaux, de l’autre un encouragement par des visites qui les légitiment.
L’UE ne pourra sortir de ce cercle vicieux que si, à l’instar des sanctions sévères contre l’arme nucléaire en Iran, elle met tout son poids dans ces pressions pour faire cesser les exécutions en Iran, qui se montaient à quasiment un millier en 2015. Elle est totalement en mesure de remporter cette victoire.
Redoutant les voyages officiels qui ne font que l’endeuiller, la population iranienne ne demande qu’à soutenir une telle initiative qui lui donnerait une bouffée d’oxygène. Une brèche dans laquelle elle est prête à s’engouffrer…