CSDHI – Si la population iranienne souffre un calvaire depuis l’arrivée au pouvoir du fascisme religieux, de nombreux autres peuples ont été propulsé aujourd’hui dans l’enfer du terrorisme et de la guerre par ces mêmes mollahs.
Ce n’est pas un hasard si les Irakiens ont vu leur pays voler en éclats et dévoré par les gardiens de la révolution iraniens. Ce n’est pas un accident si le Liban a été avalé par le Hezbollah. Ce n’est pas un coup du sort si le déchainement de la guerre en Syrie est alimenté et financé par le régime de Téhéran. Ce n’est pas une coïncidence si les combats au Yémen sont menés par un groupe armés et dirigé par les mollahs iraniens.
Partout où l’on voit une plaie béante d’où s’écoulent la violence et la sauvagerie, l’infection remonte jusqu’au régime du guide suprême qui orchestre le malheur depuis Téhéran.
Pourquoi, parce que c’est la raison d’être et l’objectif de cette dictature intégriste islamiste. Khomeiny est le fondateur du califat islamiste, un condensé des idées les plus obscurantistes de l’histoire de l’Iran. Onze ans avant son arrivée au pouvoir, en 1968, il développe dans un livre intitulé le « gouvernement islamique », l’idée du pouvoir absolu du guide suprême religieux. Il le décrit ainsi : « les commandements de l’islam ne sont point limités dans le temps ou l’espace. Ils sont éternels et ils doivent s’appliquer. En étudiant de près la Charia, on comprend que son application nécessite la création d’un gouvernement. » Puis à propos du Guide, le « tuteur » suprême, il explique : « il n’y a aucune différence entre un tuteur du peuple et un tuteur de mineurs ». Il annonce enfin le programme qui va assombrir le destin de tant de peuples : « celui qui gouverne les musulmans et la communauté humaine, doit ignorer ses sentiments car il doit éliminer de nombreuses personnes dans l’intérêt général et éradiquer de nombreuses communautés ».
Cette idéologie n’a rien à voir avec l’islam, et n’a aucune place dans l’immense majorité du peuple iranien, qui en est la première victime.
Pour réaliser son sinistre rêve, Khomeiny avait besoin d’un levier puisant. Il l’a trouvé dans la formation du redoutable corps des gardiens de la révolution, les pasdaran. Il est chargé de la sauvegarde du gouvernement religieux, capable de réprimer de manière impitoyable, « en écartant tout sentiment ». Cette force, qui s’est accaparée toutes les leviers du pouvoir économique et politique, constitue la seule colonne vertébrale du système.
Outre la répression, Khomeiny avait d’autres objectifs en tête. Dans son livre il écrit que les régimes des pays musulmans doivent être renversés. Pour lui, le « gouvernement islamique », est une nouvelle version du califat musulman, par lequel le guide suprême va gouverner toutes les nations. Cet objectif sera intégré dans la propagande sous le label de « l’exportation de la révolution ».
L’article 11 de la Constitution, qui sert de première devise au pasdaran, appelle le gouvernement de la république islamique « à réaliser l’unité politique, économique et culturelle du monde musulman », effaçant d’un trait les frontières géographiques. L’article 154 soutient « la lutte légitime des déshérités face à l’Arrogance partout dans le monde. » Les pasdarans étant le principal levier de l’exportation de la révolution, ils obtiennent carte blanche de la Constitution pour intervenir dans tous les pays au nom des intérêts supérieurs du « gouvernement islamique ». Le moteur et le dynamisme de ce système, l’esprit qui domine, viennent de l’exportation de l’intégrisme et de la guerre fondée sur la théorie de la tutelle universelle.