CSDHI – Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a rapporté que le régime intégriste en Iran a accordé aux médias sociaux internationaux, en particulier Telegram, 12 mois pour restituer toutes les informations qu’ils possèdent sur les utilisateurs iraniens. Cela a été rapporté dimanche par l’agence de presse officielle IRNA.
La décision a été prise samedi « lors d’une session du Conseil suprême du cyberespace, un comité dirigé par le président des mollahs Hassan Rohani qui sert de régulateur IT du régime ».
L’agence de presse Mehr, affiliée aux services de renseignement iiraniens, a confirmé que les médias sociaux étrangers ont un an pour livrer toutes leurs informations sur les internautes iraniens.
L’application de messagerie instantanée Telegram a reçu l’ordre de fournir toutes ses informations si elle veut continuer à fonctionner en Iran. On pense que plus de 80 % des abonnés de Telegram se trouvent en Iran.
Selon l’IRNA, le conseil projette de développer un comité des médias sociaux afin de rivaliser avec les réseaux étrangers.
Le CNRI souligne que Facebook et Twitter ont été officiellement interdits en Iran. Malgré des années de tentatives de freiner les médias sociaux dans le pays, les internautes sont en mesure d’y accéder facilement à l’aide d’un certain type de logiciel.
Dans un autre rapport, le CNRI cite le cas d’un garçon de 15 ans qui vient d’être arrêté à Ispahan, au centre de l’Iran, pour avoir eu l’intention de créer une chaîne dans les réseaux sociaux virtuels. Cela a été confirmé par Jahangir Karimi, le commandant de la police à Ispahan.
Le FATA, la cyberpolice enIran, surveille les activités informatiques. Elle est impliquée à la tristement célèbre affaire du blogueur Sattar Beheshti mort sousla torture en novembre 2012 pendant sa détention préventive.
Deux blogueurs ont été arrêtés par la cyberpolice début mai dans le nord de l’Iran et ont été accusés de « délits informatiques ».
Reporters sans frontières (RSF) a récemment confirmé que l’Iran est l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les professionnels des médias. Le pays a été classé 173ème sur 180 pays en 2015 par Reporters sans frontières pour la liberté de la presse.
Plus tôt ce mois-ci, Shahin Gobadi d la commission des Affaires étrangères du CNRI a déclaré : « La liberté de la presse et la liberté d’expression sont inexistants en Iran sous le régime des mollahs. Non seulement, le régime réprime sévèrement les journalistes d’informer sur des sujets considérés sensibles par les mollahs, mais il va même jusqu’à arrêter et torturer à mort des blogueurs dissidents comme Sattar Beheshti.»
Source : Stop au fondamentalisme