CSDHI – Majid Farzine, médaille d’or d’haltérophilie aux jeux paralympiques de Londres a été expulsé de l’équipe nationale iranienne pour « troubles de l’opinion publique ».
Parce qu’il a critiqué la situation au camp d’entrainement et les promesses non tenues des responsables, il a été accusé de « mensonges » et en plus de son expulsion, il devra comparaitre devant la commission disciplinaire pour s’expliquer sur ses déclarations.
La direction de la fédération, du comité olympique et d’une batterie d’organisations sportives est depuis la révolution accaparée par un certain Khosravi-Vafa, qui a également été garde du corps du guide suprême des mollahs. Véritable ventouse du pouvoir accroché depuis trente ans à ces postes, le personnage ne supporte pas la moindre critique.
Farzine a expliqué à l’agence Isna : « La salle de sport mise à notre disposition pour l’entrainment n’est pas aux normes et c’est un hôpital psychiatrique. Cela ressemble à une prison, et pour se préparer mentalement, ce n’est une bonne chose pour des sportifs handicapés. »
Majid Farzine rappelle qu’il n’a pas touché son salaire de 900.000 tomans depuis cinq mois.
Le comité olympique, soudainement passé du loup à la biche effarouchée, nie en bloc et parle même d’un versement de 10 millions de tomans sur le compte du champion. Or c’est justement cet argent que le champion réclame aussi. La corruption à grande échelle et les détournements de fonds sont un sport national dans la classe dirigeante en Iran qui bat haut la main tous les records en la matière.
Farzine qui devait participer aux jeux paralympiques de 2016 est « jusqu’à nouvel ordre » expulsé de l’équipe nationale.
