CSDHI – Après avoir visité d’autres pays européens, le ministre des affaires étrangères Javad Zarif prévoit de venir à Paris le 21 juin. Même si l’Occident semble penser que l’accord nucléaire est un bon point de départ pour un changement d’attitude du régime iranien, la réalité est bien différente.
La situation actuelle en Iran
Le nombre de pendaisons et d’exactions en Iran atteint actuellement des records, le pays continuer de semer la discorde en Syrie et au Yémen, Téhéran continue de tester des missiles balistiques malgré la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, la situation économique ne cesse de se détériorer et les droits de l’homme continuent d’être violés au quotidien et à tous les niveaux. Rien qu’au cours des deux derniers mois, près de 130 personnes ont été pendues dans le pays. Au cours du mandat de Zarif, au moins 2400 personnes ont été pendues. Les autorités iraniennes doivent répondre en justice de crimes contre l’humanité.
Qui entoure Javad Zarif ?
Le premier adjoint de Zarif, Abbas Araghtchi, est un membre de la Force terroriste Qods des Pasdaran en Iran, comme le révèle l’ancien directeur du ministère des Affaires étrangères iranien et ancien ambassadeur en Chine Javad Mansouri : « Abbas Araghtchi, adjoint aux affaires légales et internationales du MAE, ainsi que les actuels ambassadeurs d’Iran en Irak, au Liban et en Syrie sont des membres de la Force Qods des Pasdaran. Certains responsables, notamment M. Araghtchi, ont un antécédent d’activités au sein de la Force Qods. En réalité c’est la Force Qods qui a proposé ces derniers au Ministère des Affaires étrangères ».
La Force Qods est la force des gardiens de la révolution, responsable des opérations terroristes dans les pays voisins, y compris en Syrie, mais aussi dans le reste du monde. Les Etats-Unis ont placé cette entité sur sa liste des organisations terroristes.
Tout cela démontre une fois de plus que le ministère des affaires étrangères iranien et son ministre Javad Zarif ne sont que des exécutants du Guide suprême. La distinction entre modéré et conservateur n’est qu’une démarcation superficielle et irréelle au sein d’un tel système. Depuis l’accord sur le nucléaire en juillet dernier, loin de modérer sa politique, le régime a accru ses ingérences dans la région.
Les réactions en Occident
Même si certains politiques semblent ignorer cette réalité, ce n’est fort heureusement pas le cas de tous les occidentaux. L’ancien député norvégien Lars Rise a par exemple sévèrement critiqué l’invitation de Zarif en Norvège : « Si le dialogue portait sur toutes les atrocités et tous les actes de terrorisme prévus à Téhéran ce jour-là, ou visait à mettre cartes sur table concernant toutes les mauvaises choses et le mal qu’ils perpétuent de semaine en semaine, alors bien sûr ce serait un dialogue fructueux. Mais de les inviter comme expert de la paix, c’est vraiment honteux. »
Les Iraniens d’Europe et les associations de défense des droits de l’Homme ont également exprimé leur mécontentement à l’égard de la visite de Zarif en Europe. Un rassemblement est prévu le 22 juin sur la Place du Panthéon, à Paris à 10h30h ». Enfin, 270 députés européens demandent à l’UE de conditionner la poursuite des relations avec l’Iran à un arrêt des exécutions.