Le chien était un traitre, un des loups un complice. Ils sont exécutés par pendaison.
Deutsche Welle, 27 octobre – En général, les livres en Iran sont soumis à un processus d’autorisation éprouvant. Mais la célébration de la violence, jusque dans les livres pour enfants, ne semble pas être un problème.
Le chien était un traitre, un des loups un complice. Le châtiment : une exécution par pendaison. On retrouve le même sort dans une autre histoire pour vaincre un ennemi qui est un chat. Il s’agit d’extraits d’histoires pour enfants en Iran. « Je fais très attention à ce que j’achète à ma fille de 8 ans. Je dois m’asssurer que les livres qu’elle lit ne célèbrent pas la violence », confie Chohreh.
Un contrôle strict
Les livres de loisir et les histoires coûtent cher. Leur contenu est strictement contrôlé et doit obteniir l’aval d’un bureau de supervision au ministère de la Culture. Les livres pour enfants ne font pas exception. Ils doivent eux aussi correspondre aux critères difficiles établis pour maintenir les valeurs du régimee iranien.
Dans la vie réelle, les femmes en Iran doivent se couvrir la tête en public mais sont libres de s’habiller comme elles veulent à la maison. Les illustrations cependant doivent montrer des femmes en foulard où qu’elles soient. Si une femme dessinée ne porte pas de foulard, elle doint être redessinée si le livre veut obtenir l’autorisation de publication et de vente. Cet aval peut être révoqué à tout moment, y compris après la publication.
« Les livres d’enfants sont devenus beaucoup plus religieux. Davantage d’histoires impliquent des mosquées ou des cérémonies religieuses », explique Chohreh. Elle n’est pas surprise de voir des livres vendus avec des animaux pendus aussi.
Près d’un millier de personnes ont été exécutées en Iran en 2015, beaucoup en public et en présence de spectateurs.
Pendaison publique en Iran sous les yeux de nombreux enfants