CSDHI – Le troisième comité de l’Assemblée générale de l’ONU vient à nouveau d’adopter une résolution bien trempée condamnant la dictature religieuse en Iran.
C’est sa 63e condamnation par les multiples instances de l’ONU. Abonné à vie au tableau noir des violateurs des droits humains, le régime des mollahs se partage le podium avec la Syrie qu’il a mis à feu et à sang. La résolution est tombée le 15 novembre pour bien souligner l’opprobre qui frappe ce paria de la communauté internationale. Mais elle souligne aussi l’inaction de cette même communauté qui condamne ce fléau année après année sans ne rien faire, alors que des sanctions sont capables de faire reculer les bourreaux, comme elles ont pu faire reculer le programme d’armes atomiques de Téhéran.
Les texte exprime une « grave inquiétude sur le rythme très élevé et alarmant de prononciation et d’application de la peine de mort (…) y compris des exécutions effectuées pour des délits qui ne sont pas qualifiés des crimes les plus graves sur la base de confessions forcées ou sur des mineurs ou des personnes âgées de moins de 18 ans au moment du délit. »
L’ONU martelle à chaque fois « dans la loi et dans la pratique » avant de lancer une longue liste de violations. Autant dire que ces exactions sont la loi en Iran et que la population n’a aucun recours si ce n’est la révolte.
Ainsi l’Assemblée générale exhorte le régime en Iran à « abolir, dans la loi et la pratique, les exécutions publiques » et exige « d’assurer, dans la loi et la pratique, que personne ne soit soumis à de la torture ou à des traitements ou châtiments cruels, inhumains ou dégradants, pouvant comprendre des violences sexuelles et des châtiments grandement disproportionnés à la nature du délit. »
Le texte exige aussi des mollahs en Iran « d’éliminer, dans la loi et la pratique, toute forme de discrimination et autres violations des droits humains contre les femmes et les filles » ainsi que contre « les personnes appartenant aux minorités ethiques, linguistiques et autres« .
La dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavi a réagi à l’annonce de cette nouvelle condamnation. « Il est temps pour la communauté internationale, a-t-elle dit, de mettre fin aux violations barbares et systématiques des droits humains en Iran, en particulier aux exécutions massives. Il faut prendre des mesures efficaces et pratiques. »
Elle rappelle aux instances internationales le prix de leur silence : « L’inaction face à un régime qui affiche 120.000 exécutions politques, dont le massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, est une violation flagrante des valeurs et des principes sur lesquels l’ONU a été fondée. »
« Vu que les autorités du régime iranien sont les principaux cerveaux et auteurs des exactions en Iran, a-t-elle renchéri, l’ONU doit lancer une enquête indépendante sur les crimes inhumains de cette dictature religieuse et traduire en justice les responsables, notamment du massacre de 1988 qui est un véritable cas de crime contre l’humanité. »