CSDHI – Les forces de renseignement et de sécurité de Behbahan ont procédé aux arrestations de trois habitants de la ville pour déjouer des rassemblements à l’occasion de l’anniversaire de novembre 2019.
Trois habitants de Behbahan arrêtés
Il s’agit de Mohsen Ghanavati, Payam Jaihouni et Amin Moradi. Elles les ont emmenés au centre de détention des services du renseignement d’Ahwaz et à la prison de Behbahan.
Ils ont emmené Mohsen Ghanavati à la prison de Behbahan. Amin Moradi et Payam Jaihouni se trouvent dans un centre de détention des services du renseignement à Ahwaz, la capitale de la province du Khouzistan.
Contrecarrer des rassemblements de commémoration de novembre 2019
Les forces de sécurité de Behbahan ont procédé à un grand nombre d’arrestations à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de novembre 2019. Les services du renseignement ont convoqué de nombreux habitants pour empêcher les cérémonies en l’honneur des victimes du soulèvement de novembre 2019.
Les forces de sécurité à Behbahan ont arrêté brièvement Farzaneh Ansarifar, la sœur de Farzad Ansarifar, tué pendant le soulèvement de novembre 2019. Elle a subi des pressions pour annuler les cérémonies commémoratives pour son frère. Ils ont dit à Mme Ansarifar qu’ils avaient reçu l’ordre d’Ahwaz de l’emmener en prison pour avoir invité des gens à la cérémonie via ses stories sur Instagram. Ils lui ont dit qu’elle n’était pas autorisée à organiser une quelconque cérémonie et qu’ils avaient bloqué toutes les routes menant au cimetière.
Les autorités publient un communiqué pour avertir la population
Les autorités ont même ralenti Internet à Behbahan. Pour empêcher la tenue de cérémonies pour les victimes du soulèvement de novembre 2019, les relations publiques de la municipalité de Behbahan et le conseil municipal ont publié un communiqué. Elles ont annoncé que la route menant au cimetière de Behbahan est en construction et que la route est bloquée.
Plus de 1 500 manifestants sont morts lors de la répression sanglante des manifestations de novembre 2019 dans tout l’Iran. Les forces de sécurité iraniennes ont régulièrement inspecté les hôpitaux, rassemblé les manifestants blessés et les corps des morts. Elles n’ont pas remis les corps à leurs familles. Elles ne le faisaient qu’à la condition que la famille n’organise pas de funérailles et enterre ses proches dans le silence et la solitude.
Toujours pas de chiffres officiels
Le régime iranien n’a toujours pas publié le bilan des manifestations en Iran ni le nombre de manifestants tués par les forces de sécurité. Craignant les conséquences nationales et internationales de son crime contre l’humanité, le régime a également refusé de publier le nombre d’arrestations et d’emprisonnements.
Source : Iran HRM