Quinze participants à un concert de rock qualifié de "satanique" par les autorités iraniennes, et interpellés le 4 août, sont toujours détenus, a indiqué mercredi le pouvoir judiciaire.
"Il s'agit d'adorateurs de Satan et il ne s'agissait pas d'une fête ordinaire", a dit Alireza Jamshidi, porte-parole du pouvoir judiciaire, en expliquant qu'ils sont accusés d'"avoir attiré les gens vers le mal, en établissant un centre de décadence et de corruption".
La police iranienne a arrêté 230 personnes, dont des étrangers, lors de ce concert qui se tenait dans le quartier Mohammadshahr de Karaj, à l'ouest de Téhéran.
Les groupes rock ne peuvent se produire qu'avec une autorisation du ministère de la Culture, ce qui n'a pas empêché de nombreuses formations n'en disposant pas de voir le jour ces dernières années.
Selon M. Jamshidi, les organisateurs du concert avaient "installé un lieu de débauche, en plaçant sur les murs des symboles et des icônes de vénération de Satan", le tout avec "une abondance de boissons alcoolisées et de stupéfiants".
La consommation d'alcool et les fêtes mixtes sont illégales en Iran.
Les quinze détenus "font l'objet d'une enquête", a poursuivi le porte-parole.
Les autorités iraniennes ont lancé fin juillet une nouvelle campagne de moralisation contre les femmes "mal voilées" et les hommes vêtus ou coiffés à l'occidentale.
(AFP)